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consentement

Quand j’ai commencé à écrire cet article, je comptais vous raconter mon histoire.  Ma vraie histoire. J’avais prévu vous raconter les nombreuses fois où mon consentement avait été innocemment balayé du revers de la main sous prétexte que j’étais une femme couchée dans un lit, ou encore que la tenue que je portais était trop révélatrice. Sous prétexte que j’avais commencé les préliminaires la première ou encore que le garçon en question avait plusieurs bières dans le nez. Mais, en réalité, c’est quoi mon histoire? Est-ce qu’elle est plus spéciale que celle d’un.e autre ? Est-ce qu’elle est plus inhabituelle?

En entendant les histoires des autres personnes de mon entourage, je me suis aperçue que presque toutes en ont une aussi, une aventure à raconter. Nous sommes beaucoup qui avons déjà été victimes d’un homme ou d’une femme qui a pris notre NON comme un peut-être ou encore comme un oui dissimulé. Petite nouvelle pour vous, personnes insistantes : le « non » ne se veut pas un défi que vous devez relever. Au contraire, c’est un avertissement que vous ne devriez pas prendre à la légère. C’est le signe d’un malaise et d’un désaccord qui se doivent d’être respectés et entendus.

Le consentement sexuel peut parfois être subtil et difficile à identifier, c’est vrai.  Il peut s’agir d’un baiser non désiré, d’une photo osée reçue sans l’avoir demandé, d’un sifflement ou d’un commentaire déplacé. Ça peut évidemment se rendre jusqu’à la relation sexuelle non consentie. Pour la victime qui n’a pas donné son accord, c’est facile de ne pas se sentir respecté, de trouver la situation dégradante pour soi-même. Une main mal placée ou encore le prolongement des préliminaires peut facilement faire sentir la victime comme honteuse, incomprise et dévalorisée.

On se dit tous.tes que nous sommes dignes de respect et qu’on mérite d’être à l’aise. Nous souhaitons tous.tes que la personne sache quand arrêter lorsqu’on le lui demande. Au moment où l’individu devant nous fait l’inverse de ce que l’on voudrait, il est facile de se sentir diminué et de se victimiser.  « Ce n’est pas sa faute, je lui avais dit qu’on coucherait ensemble » : ce n’est pas la première fois qu’on entend ça… Le comportement d’autrui peut souvent être expliqué, mais pas tout le temps excusé.

Pour que ce genre de situations diminue d’années en années, de jours en jours, pour que nos filles, nos garçons, nos neveux et nièces, nos proches ou même des inconnus n’aient pas à vivre ce genre d’histoires, on doit promouvoir le respect, la gentillesse, l’écoute de l’autre, la maîtrise de soi. C’est le message « Sans oui, c’est non! » qui doit s’inscrire en nous autant qu’une action du quotidien qu’on ne cesserait de répéter. On doit démontrer l’importance du consentement dans nos actions quotidiennes pour être un.e ambassadeur.rice de ce qu’est une relation mentale, physique ou sexuelle en santé. Le mot d’ordre, c’est respecter. Faites les bons choix, dites non si vous n’en avez pas envie, arrêtez lorsque la personne vous le demande et soyez compréhensif.ve des craintes éprouvées par les autres.  Parce qu’après tout, aucune relation ne mérite d’être gâchée pour ce genre de plaisirs éphémères.  Soyez celui ou celle qui se contient, qui écoute et qui accepte sans rechigner. Soyez la personne qui réalise tout son potentiel : vous pouvez enrayer les agressions causées aux victimes du non consentement, un petit pas à la fois.

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