Phở bò, boulot, dodo. La routine lorsque tu vis à l’étranger, ou plus précisément au Vietnam, sans famille ni amis, ça fait du bien. C’est drôle à quel point elle ne ressemble pas à celle à laquelle nous sommes habitués.
Aux premières lueurs du matin, la vie dans la rue est déjà bien présente. Le bruit des voitures, des vendeurs ambulants et des coqs qui chantent, traverse les murs non insonorisés de ton appartement pour te réveiller. Une douche froide plus tard, tu manges ton petit déjeuner, assis sur un petit banc dans un restaurant qui n’accueille généralement pas les touristes. Personne n’y parle français ni anglais, il n’y a pas de menu, tu dois essayer : « một phở bò và hai nem, làm ơn » (lire ici : une soupe de nouilles au bœuf et deux rouleaux impériaux, s’il-vous plaît). Le ventre plein, il est ensuite temps de se rendre au bureau. Au cœur de la ville, tu serpentes dans les rues sur une moto afin de traverser le trafic intense et continuel des rues d’Hanoi. Après avoir commencé la matinée une heure plus tard en raison de ses collègues vietnamiens retardataires, il est maintenant temps de cuisiner le repas collectif. Au menu, une soupe ramen instantanée pimpée d’un œuf, de tomates et de fines herbes fraîches du jardin. À la table, les autres stagiaires vietnamiens mangent leur soupe à la vitesse de l’éclair tout en dialoguant à n’y rien comprendre. Après avoir pris le thé lors d’une rencontre avec l’équipe de travail, la journée est maintenant terminée. Tu déambules alors dans les rues à la recherche d’un nouveau café à essayer — ce n’est pas difficile, il y en a des milliers au pied carré. La voiture « Uber » enfin arrivée, tu sors ton meilleur vietnamien pour donner ton adresse : « 63 Ngô Sĩ Liên, làm ơn ». 46 codes de la route enfreints plus tard, tu es arrivé sain et sauf à l’appartement. Tu te mets alors à ton aise, tu souhaites bon matin à tes êtres chers, et tu écoutes un film à la télévision en attendant la livraison de ta pizz avec une chessy crust de chez Pizza Hut, parce qu’à un moment donné, la soupe c’est assez!
Crédit photo: Noémy Paquet