Je suis malaisée quand les gens me posent des questions sur mon futur.
Comme si j’étais étiquetée par mes plans d’avenir. Pour l’instant, je ne sais pas. J’ai de la difficulté à me dédier à une voie. À dévouer ma vie, la majorité de mon temps à quelque chose en particulier. Si je dois consacrer tout ce temps dans quelque chose, je dois m’assurer que je fais la bonne chose, non? Ça me semble gros. L’anxiété me prend dans le ventre. Une petite voix me dit que le sablier s’est écoulé, que chaque petit grain de sable s’est épuisé. C’est le moment, go! Tu as vu, tu as exploré… maintenant plonge-toi dans les responsabilités, la routine, choisis une carrière. Une carrière… OK… mais quoi?
J’aime apprendre de nouvelles choses sur différentes sphères de la vie. Il y a tellement d’opportunités et de voies que c’est facile de s’y perdre. Ma motivation est très présente dans les projets que j’entreprends, mais c’est à recommencer encore… Peut-être que la routine me fait peur. Peut-être que j’ai peur de regretter mon choix. La peur d’avoir perdu mon temps. Bon, ça fait beaucoup de peurs. L’art de me compliquer la vie, encore une fois.
« Faire le bon choix. »
La pression est grande en pensant qu’un plan conviendrait pour toute une vie. Mais on a le droit de changer. Savoir ce qui nous convient maintenant et reconnaître ce qui ne nous convient plus. Lâcher prise un peu. Laisser le temps faire les choses, s’occuper des connexions, des opportunités, des apprentissages. À essayer de planifier notre vie entière, on perd souvent le fil du moment présent.
Une étape à la fois, on s’y rendra bien. Tranquillement. Peut-être emprunterons-nous plusieurs chemins, changerons-nous d’idée en cours de route, mais je crois fortement que les apprentissages sont d’autant plus pertinents que la destination finale.
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