Dans la vie, c’est le fun d’avoir des ami.es qui vivent les mêmes choses que nous. Ça se fait un peu tout seul quand on est jeunes; on se tient souvent avec nos camarades de classe, qui ont à peu près le même âge que nous. Par contre, à l’âge adulte, les chemins se séparent et les gens évoluent à différentes vitesses.
Dans tout mon entourage, je suis la première à avoir des enfants. Ça demande un certain ajustement pour les activités, mais ça amène aussi une certaine solitude. Le congé de maternité peut être long, surtout dans quand on a un hiver interminable et enneigé comme ici. Mes ami.es travaillent dans le jour alors que je fais des « gougou gaga » à mon nouveau-né.
On va se le dire, c’est quand même plaisant de pouvoir parler de trucs de bébés avec d’autres mères. Je sais pertinemment que mes champs d’intérêt ont changé lors des derniers mois. Souvent, mes conversations tournent autour des heures de sommeil, des prouesses de mon nouveau-né ou des vêtements de bébés. En parler avec d’autres personnes qui vivent la même chose, c’est aussi savoir que ça va sûrement plus les intéresser que si j’en parlais à mon amie de 21 ans encore au cégep.
Pendant ma grossesse, j’ai trouvé un groupe Facebook de femmes qui avaient une date prévue d’accouchement proche de la mienne. La vie étant ce qu’elle est, on s’est rencontrées plusieurs fois depuis la naissance de nos bébés.
Vous dire le bien que ça me fait de voir d’autres mères. De savoir que je ne suis pas la seule qui regarde Netflix à 4 h du matin en allaitant, qui est parfois épuisée des centaines de réveils nocturnes, qui s’extasie parce que son bébé s’est tourné du ventre au dos, qui trouve le temps long entre 4 murs à chanter des berceuses à son bébé.
C’est tellement facile de se sentir seule lorsqu’on devient mère. C’est une adaptation constante d’un rôle qui nous était auparavant inconnu. C’est parfois se sentir démunie ou impuissante devant de nouvelles situations auxquelles nous devons faire face. Discuter de nos expériences avec d’autres mamans permet d’apprendre, de se déculpabiliser et de devenir meilleure. Paraîtrait qu’il faut un village pour éduquer un enfant.
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