Je suis heureuse, toi?
Je me suis trop longtemps définie par mon travail. Je travaille, donc je suis. J’étais mon boulot. J’ai tout donné pour lui. Le travail était une énorme partie de ma vie, presque toute ma vie. Et un jour, mon job n’avait plus de sens, je n’avais plus de sens, ma vie n’avait plus de sens. Suis-je seulement une carrière? Je voyais embrouillé et je ne pouvais m’expliquer, j’étais déroutée. Les matins étaient ardus, des larmes commençaient mes journées devenues trop difficiles. J’ai alors compris.
Je ne veux plus me définir par les heures infinies qui s’écoulent tandis que je bosse. Tous ces petits morceaux de vie qui se perdent dans l’immensité de mon travail. Les projets auxquels je pense qui s’envolent dans mes nuits insomniaques. Des projets dévorés dans la tempête des heures révolues. Tant de moments perdus, d’idées jamais concrétisées. Plus de solitude qu’il ne le faut. Des moments gâchés, des petites parcelles de temps gaspillés dans l’écoulement des jours. Des priorités désillusionnées…
L’angoisse qui s’installe juste à penser de recommencer à zéro. Puis la vie, à travers ces difficiles moments, m’a enseignée une belle leçon. Un matin, j’ai décidé, comme une évidence, une vérité. La vie veut, peut m’offrir plus : je veux être heureuse. Je ne veux plus être l’esclave d’obligations artificielles. Je veux respirer, je veux me choisir. Je veux être libre. Je veux faire ce que j’aime pour moi. Une porte s’est fermée et tellement d’autres se sont ouvertes. Je me suis choisie et aujourd’hui, je peux dire que je suis en paix avec moi-même.
Si on redéfinissait cette question? Si faire quelque chose dans la vie était plus grand et plus beau que notre travail? Moi, j’ai choisi d’être heureuse. C’est ce que je fais dans la vie. Toi?
Par Cyndi Martin
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