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Les 5 principes du yoga à intégrer dans sa vie

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Le yoga m’a toujours intriguée, mais ce n’est que depuis janvier que je me suis réellement lancée. J’avais maintes fois entendu parler de ses bienfaits sur la flexibilité, l’équilibre et la gestion du stress. Ce que j’ignorais, c’est que le yoga m’apporterait bien plus que la capacité de toucher mes orteils et d’atteindre un certain niveau de zénitude. Le yoga, ce n’est pas qu’une discipline. C’est une philosophie, un mode de vie.

Épuisée et instable, je me suis inscrite à un cours d’introduction au Centre Soi. C’est alors que j’ai appris les cinq yamas. Ces principes fondamentaux aident à se recentrer sur l’essentiel et devraient inspirer tous ceux qui souhaitent un peu plus de sincérité dans leur vie. Il suffit de les lire pour voir à quel point ça a du sens. Que l’on fasse du yoga ou non, ces principes ont la possibilité de changer notre vie et pourraient changer la face du monde si tout le monde faisait de même.

Le premier principe, la non-violence, constitue la base même de la philosophie yogique. Une posture te fait souffrir? Arrête! Bien qu’il soit nécessaire de souffrir un peu pour évoluer dans sa pratique, il faut rester à l’écoute de son corps et respecter ses limites.

Bien sûr, Ahimsa va au-delà de ce qui se passe sur le tapis. Le yoga prêche la non-violence envers soi-même et les autres êtres sensibles. Pour y arriver, il faut privilégier, tant au niveau de nos actions que de nos pensées, une attitude empreinte d’amour et de compassion afin d’alléger la haine et la colère. Cultiver ses émotions négatives rend amer, affecte notre bien-être et celui de notre entourage.

Il n’est pas surprenant qu’une des bases du mode de vie yogique soit une alimentation végétarienne ou végétalienne afin de limiter la violence envers les animaux et l’environnement. Cela veut aussi dire pratiquer une consommation écoresponsable en privilégiant les produits locaux, biologiques et équitables qui sont bons pour nous, mais aussi pour ceux qui les produisent et la planète. Pratiquer la non-violence, c’est donc vivre en harmonie avec soi-même et avec le monde.

Le deuxième principe, la vérité, privilégie une communication sincère avec notre entourage. Mais attention, toute vérité n’est pas bonne à dire. Il faut appliquer l’honnêteté en s’imprégnant du principe de non-violence. Ainsi, on s’abstient de dire des paroles blessantes ou une vérité qui pourrait nuire à quelqu’un inutilement.

Trop souvent, nous vivons dans le mensonge en étant malhonnêtes envers les autres et en refusant de reconnaître qui nous sommes réellement. Il faut être capable d’assumer ses erreurs, ses blessures, ses désirs et ses peurs. Sathya, c’est avant tout la connaissance de soi, et le respect de ses valeurs profondes. Le yoga permet de s’accepter tel que l’on est pour oser être soi-même, enfin. Faire des choix qui correspondent à notre nature profonde nous aide à rester authentiques et améliore nos relations avec les autres.

La non-appropriation, c’est l’interdiction de voler et le fait de ne pas abuser de ce qui est gratuit. Nous ne devons pas profiter de la faiblesse d’autrui, prendre la place de quelqu’un d’autre ou nous approprier quelque chose qui ne nous est pas destiné.

Asteya s’apparente également à la non-convoitise. Cessons d’envier les autres pour leurs possessions ou leurs talents. Cessons également de les juger. Il faut prendre les gens tels qu’ils sont plutôt que tenter de les changer pour ce que nous voudrions qu’ils soient. En ce sens, nous ne devons pas utiliser, accaparer et gaspiller le temps et l’énergie d’autrui.

Le non-attachement est fondamental dans le mode de vie yogique. Il se définit entre autres par le lâcher-prise. Il appelle à se libérer de ce qui nous encombre. Dans notre société moderne, nous pratiquons la surconsommation et achetons pour nous sentir mieux, pour combler un vide. Appliquer l’Aparigraha, c’est se détacher des choses matérielles qui ne sont pas essentielles à notre bien-être. Sommes-nous vraiment plus heureux avec un sac de marque, un iPhone et une voiture neuve? Au-delà de la lutte au matérialisme, le non-attachement, c’est éviter toute forme de dépendance. Les dépendances à l’alcool, à la drogue, à la malbouffe, aux réseaux sociaux ou encore aux autres nuisent à notre équilibre personnel.

Nous devons trouver notre bonheur à l’intérieur de nous plutôt que de le chercher dans l’approbation des autres. Le non-attachement peut également être interprété comme la non-possession. Cela ne veut pas dire qu’il faut éviter l’engagement ou tout attachement émotionnel et affectif. On doit simplement accepter que nos amis, notre famille et notre chum ou notre blonde ne nous appartiennent pas et qu’ils sont libres de faire leurs propres choix.

Dans son sens traditionnel, ce dernier principe était synonyme d’abstinence. Dans la philosophie yogique moderne, il s’agit plutôt d’exprimer sainement son énergie sexuelle dans les différentes sphères de notre vie. Au-delà, de cet aspect, le yoga confère un caractère divin à l’être humain et nous apprend que notre corps est un temple. Il est donc essentiel de prendre soin de soi et de limiter le gaspillage de son énergie vitale.

La modération s’applique à notre rythme de vie, à notre travail, à notre alimentation, etc. Inutile de tomber dans la privation, tout est une question d’équilibre. Il suffit d’éviter les excès, car ils sont néfastes pour nous, pour les autres et pour l’environnement. Quiconque a trop travaillé ou a un passé de party animal saura le reconnaître. La modération est nécessaire pour conserver un esprit sain dans un corps sain à long terme.

Je te l’accorde, appliquer ses cinq principes dans son quotidien peut sembler surhumain. Pour ma part, je souhaite les intégrer petit à petit, un pas à la fois. Le but n’est pas d’atteindre la perfection, mais d’accepter que celle-ci n’existe pas. Il suffit parfois d’effectuer quelques petits changements qui se révéleront importants au fil du temps. Nous avons le pouvoir de nous libérer de ce qui nous pèse afin de découvrir notre vérité. Il deviendra ensuite plus facile de nous sentir en harmonie avec notre corps, notre esprit et notre âme pour mieux connecter avec le reste du monde.

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Par Sandra Nadeau Paradis

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