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Mon problème de jalousie

Tout a commencé quand j’avais environ 14 ans. Je me dirigeais vers mes amis à la cafétéria, plateau à la main, quand j’ai passé une table de filles qui jacassaient. Sans intentionnellement espionner leur conversation, j’ai entendu une nouvelle qui a chamboulé mon monde. Le temps s’est arrêté. Mon cœur a sauté un battement. Le double de mon poids s’est écrasé sur mes épaules : Justin Bieber venait de confirmer sa relation avec Selena Gomez.

Justin, ce Dieu sur les posters qui couvrait tous les centimètres de mon mur de chambre, n’était plus sur le marché. Et Selena, une artiste que j’admirais tant, se trouvait désormais sur ma blacklist. Comment osait-elle voler mon homme?

Voilà que je développais les premiers symptômes d’une des maladies les plus destructrices, « grugeantes » et contagieuses qui existent : la jalousie. Certaines personnes en sont naturellement immunisées et d’autres, comme moi, rêvent qu’un jour il en existe un vaccin. C’est une guerre constante, quotidienne. Une guerre contre soi-même, contre le petit diable sur notre épaule gauche qui contredit les paroles sages de l’ange sur la droite.

Ça me consume, ça me mange, ça me dévore.

Ça ne prend qu’un commentaire, qu’une remarque d’une amie pour tout déclencher. Soudainement, le comportement de l’autre nous est présenté comme étant hors de l’ordinaire. On nous dit qu’à notre place, « on ne serait pas à l’aise que notre chum se tienne avec autant de filles ». Alors donc, on commence à se questionner. À questionner l’autre. À questionner sa fidélité. À questionner l’authenticité de notre relation. Et finalement, à questionner notre amour.

Ça me consume, ça me mange, ça me dévore.

Lorsqu’on embarque dans la spirale « dégringolante » qui nous fait douter des intentions de tous, on s’enfonce… creux. Une habitude que j’ai adoptée avec aisance. Je suis jalouse de son amie d’enfance à qui il semble tout vouloir dire, et ce, avant moi. Jalouse de son premier amour qui insiste à prendre de ses nouvelles régulièrement. Jalouse de sa partenaire de lab de chimie qui passe des heures à paraître si intelligente en employant ces termes auxquels je ne comprends rien. Jalouse de son ex dont ses parents mentionnent le nom plus souvent qu’ils ne m’adressent la parole.

Ça me consume, ça me mange, ça me dévore.

Et moi, je me suis longtemps questionnée sur la provenance de la jalousie. Est-ce le résultat d’une insécurité personnelle? Ou bien une preuve d’amour qui reflète notre possessivité et notre passion? Peu importe, c’est tordu. C’est tordu d’aimer au point d’en douter constamment. C’est tordu d’aimer au point qu’on veuille être seul à ressentir ce sentiment pourtant merveilleux, lorsque généralisé.

L’amour, ça crée bien des choses. Une chaleur intérieure constante, des papillons dans notre bedon, un mal de joues causé par le sourire et le rire facile. Mais à travers toutes ces merveilles, l’amour crée aussi de l’insécurité. L’insécurité qu’il ne soit pas réciproque, ou cesse soudainement de l’être. Et ça nous rend fous. Tout ce qui aurait le potentiel de le menacer devient l’ennemi. On analyse notre entourage, à la recherche de ceux qui pourraient perturber notre petit paradis. On s’éloigne de la réalité, et on éloigne celui qui nous tient à cœur. On devient ainsi seul et paranoïaque, alors qu’on recherchait à aimer, tout simplement.

Et il n’y a pas de pilules magiques pour y remédier. Pour ceux qui, comme moi, son diagnostiqué « jaloux à vie », rappelez-vous que la jalousie ne gruge que celui qui la porte. Alors, ayons confiance en l’amour avant que cette maladie ne nous gruge, nous mange, et nous dévore tous!

Par Sophie Robitaille Meyer

Audrey Dumont

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