Live, je suis assise aux Halles Sainte-Foy pendant ma pause et je fais des devoirs (rush de mi-session). L’aire de restauration est remplie. Les gens mangent, ils parlent. Ça sent le café et le chocolat de la boutique de sucreries en face. Y’a environ dix minutes, une dame, d’une soixantaine d’années, est venue s’asseoir à la table à côté de moi. Elle était seule et semblait ne rien avoir à faire. Ç’a attiré mon attention. Pour une raison qui m’échappe, sa solitude m’a attristée. Pourtant, j’ai remis le nez dans mes bouquins, histoire de ne pas me planter à mon examen de philo. Quelques minutes plus tard, un homme a traversé la pièce, plateau à la main, et s’est assis en face de la dame. Deux chocolats chauds, deux pâtisseries. Le couple s’est mis à discuter tout bonnement du souper qu’ils avaient avec des amis le soir même. C’est étrange, mais cette simple rencontre entre amoureux m’a vraiment chamboulée. Elle m’a donné de l’espoir en mon futur. Un futur qui semble être une étape nébuleuse de ma jeune vie. Ç’a l’air complexe, le futur. Trouver sa vocation, un emploi, s’acheter une maison, avoir une famille… Tout cela me paraît hors de portée. Certains y voient déjà clair dès leur jeune âge. Tout est tracé, les plans sont scellés. Mais pas pour moi. Je suis anxieuse, j’ai peur de toutes les étapes qu’il me reste à franchir pour atteindre ce que sera mon avenir. C’est pour ça que cette petite date sexagénaire me fait chaud au cœur. Elle me prouve que malgré l’incertitude du futur, il y aura toujours quelqu’un sur qui compter, avec qui je pourrai avoir de bons moments.
L’avenir ne devrait pas être une peur.
Il devrait être une promesse de mieux.
Par Florence Gravel
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