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Restera qu'à chanter, danser et rire

On dit que la vie est une beurrée de marde. Selon Socrate, qui en rajoutera, et plus ça va, moins qu’y a de pain.

Je regardais la vidéo de Neil deGrasse Tyson (un bollé) qui expliquait en 4 minutes ce qui ne va plus dans le monde.

Si tu ne l’a pas vue, tu devrais la regarder. Genre là.

Il explique dans une fougue succincte que, de son vivant, il a pu être témoin de plusieurs révolutions, témoin de tensions qui existaient qui ont pu, ou qui sont ou seront, à coup de lois protectives des droits civiques, apaisées. Qu’une infinie part de « La Raison » l’emporterait sur la haine, la peur et la cupidité de l’Homme.

Il explique que cependant, c’est la première fois de son vivant qu’il voit la science être réfutée par les gouvernements et leurs populations avec autant de ferveur. Les changements climatiques deviennent, dans le peuple, une opinion personnelle. Comme ketchup ou moutarde. Il référera au vice-président américain qui, créationniste avoué, juge bon que l’on enseigne l’Évolution dans les écoles, mais seulement à titre de « théorie ». Il entend par là, en défendant son agenda religieux acquiescé par ses électeurs, que ça reste « un point de vue ». Danger sous-jacent des religions centrant l’Homme comme le centre, et l’ultime création terrestre amène son lot de problèmes. Problèmes d’ordre moral, éthique, certes, mais aussi environnemental et scientifique.

Que de Grasse Tyson, un scientifique posé, friendly, accessible dans la lignée de Carl Sagan, déchire sa chemise sur l’urgence de changer, de faire la révolte et la lutte à cet assassinat préparé, planéticide s’il en est un, a de quoi inquiéter.

Alors, une fois que j’ai vu la vidéo, j’ai fait ni une ni deux; je l’ai partagée sur mes réseaux, Facebook et Twitter, avec un frowny face, en citoyenne engagée que je suis.

Après ça, c’est tout.

Je ne fais fuck all rien pour freiner cette course folle vers la fin du monde.

Je n’offre même pas de liqueur brune aux forces policières pour calmer les turbulences d’un peuple effrayé et écœuré de ses dirigeants. Je ne sauve même pas le monde à coup de canettes de Pepsi comme Kendall Jenner.

Le monde (les méchants, et nous aussi, ces bons qui ne font rien), ont soif, mais pas de soda, ont soif de voir la Fin arriver de leur vivant. Fascinés par la mort mais se désirants immortels. On retranche dans les droits, on coupe dans l’aide aux devoirs, on coupe la bière aux Roger et les lois aux Nicole, on ne veut plus nos bonnes-femmes et tafioles libres. On se dit qu’en saccageant la coque du bateau, on réussira peut-être à le faire couler avant même de frapper l’iceberg.

On garde la courte mémoire d’un siècle à peine en oubliant les sacrifiés et les perdants de l’Histoire. On veut voir la Terre crever sous nos yeux en P.O.V. avec la boîte de Kleenex à côté du lit.

Et quand on aura réussi. Quand on verra le rouge des feux allumés aux carreaux des fenêtres de notre cour. Quand on continuera de n’avoir pas su éponger la gorge béante d’un monde ensanglanté étouffé par son pus.

Restera qu’à chanter, rire, et danser.

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