from-italy.com
Blog

J’ai le cancer de l’âme… ou le T.P.L.

Beaucoup de gens pensent à tort que les problèmes de santé mentale n’affectent qu’un certain type de personnes considérées comme plus fragiles, ou bien que ceux et celles qui en souffrent sont des gens dysfonctionnels ou lourdement handicapés socialement.

Lorsqu’on est performant, souriant et plein de projets, il est difficile pour les autres de déceler et de comprendre la détresse qu’on ressent. C’est normal, ça ne se voit pas, tout se passe en dedans (sous réserve de débordements une fois de temps en temps, bien sûr).

Après des années de souffrance intérieure, de diagnostics de dépression avec multiples rechutes, le jugement fatal est tombé, le T.P.L. Je vous traduis : le trouble de la personnalité limite, cette maladie mentale hyper stigmatisée.

Mon dieu, c’est LE diagnostic que je craignais, LE diagnostic qui m’insulte profondément, mais surtout, la maladie qui ne se guérit pas et pour laquelle il n’existe pas de médicament aidant à apaiser l’âme.

Le vide. Laissez-moi vous parler du vide intérieur ou du fait que, même si je réalisais mes rêves les plus fous, RIEN ne sera jamais assez bien pour remplir ce trou que j’ai dans mon cœur.

Vous savez, pour fuir ce symptôme de vide, certaines personnes atteintes de T.P.L. se droguent, d’autres abusent du sexe ou du jeu, s’automutilent, etc. Moi, je fais des projets, de grands projets : des études supérieures, des réalisations artistiques, personnelles et des voyages, entre autres.

Vu de l’extérieur, vous pourriez vous dire « Quelle belle vie bien remplie! » et vous auriez raison. Le problème, c’est que je suis comme une coquille vide, toutes ces réussites ne m’atteignent pas, ne me rendent pas fière et ne remplissent pas ce foutu trou que j’ai en-dedans. Pis le pire dans tout ça, c’est qu’il paraît qu’il va falloir que je l’apprivoise, ce maudit vide, que j’apprenne à vivre avec parce que ça ne guérira pas.

Comment est-ce que vous réagiriez si on vous disait que vous ne serez jamais heureux?

Pour moi, c’est un peu comme le cancer de l’âme. On me conseille une thérapie à long terme (du travail sur moi), mais savez-vous que ça fait déjà des années que je fais ça, du travail sur moi avec des psy? À la lumière de tout ça, il me paraît complètement logique que j’aie fait des dépressions, sauf que je les appellerais plutôt des burnouts du travail sur moi. Sérieux, je suis fatiguée.

Mais, je vais le faire. Ben oui, je vais continuer mon chemin de croix. On m’a dit une fois que la vie nous envoie les combats qui sont à notre hauteur. Eh bien, je trouve que la barre est haute!

À toi qui brûles aussi de l’intérieur mais que personne ne le voit, sache que tu n’es pas seul(e) et surtout, n’abandonne pas.

Aujourd’hui j’ai envie de vous dire : prenez soin les uns des autres parce qu’on vit tous un combat pis on ne sait jamais ce que la personne en face de nous traverse malgré les apparences.

La maladie mentale n’atteint pas que les faibles, et je peux vous dire qu’elle fait mal. Est-ce qu’on pourrait éventuellement cesser de la stigmatiser et enfin ouvrir un vrai dialogue social?

Je vous laisse là-dessus, j’ai du travail à faire sur moi. ?

– Anonyme

Source photo de couverture

Autres articles

Lâchez-nous avec ce concept de « féminité »

adrien

cadeau

adrien

Mes 10 films chouchous du temps des fêtes

adrien

Mes fonds de teint et bases cruelty free favoris

adrien

Fais-moi perdre le nord

adrien

Comment devenir plus positif.ve

adrien