Sommaire
Introduction à la série : il n’y a franchement rien qui m’énerve plus que des énoncés/idées qu’on partage en société et qu’on croit collectivement alors que, clairement, ce ne sont que des gros mensonges. Les mensonges collectifs sont partout, mais je m’intéresse plus particulièrement à ceux de l’amour, de mon point de vue féminin…
MENSONGE 1 :
« T’en fais pas, fille, tu vas finir par rencontrer quelqu’un »
C’est sécurisant de se faire dire ça, hein? Et on y croit en plus! Voir qu’au paquet de gens qu’il y a sur la terre, tu ne trouverais pas quelqu’un! Tout le monde finit par rencontrer quelqu’un, voyons donc!
En fait, on va se dire les vraies affaires : tout ça, c’est un gros mensonge. Oui, il y a possibilité que tu ne rencontres jamais quelqu’un avec qui ça évolue de façon plus sérieuse et que tu finisses tu-seule… Ok ok, c’est un gros à encaisser, mais laisse-moi t’aider.
Pourquoi croit-on à ce mensonge?
C’est pas facile de s’imaginer vieillir seule parce que souvent, nos premiers et éternels modèles d’adultes, ce sont nos parents. Pis nos parents, y’a ben fallu qu’ils aient quelque chose de pas pire sérieux pour nous avoir. Alors c’est un peu normal qu’on se sente anormale quand on est seule. On se retrouve en déséquilibre face à l’image qu’on nous renvoie d’une vie idéale et on cherche, comme n’importe qui, à retrouver l’équilibre.
Un nouvel équilibre
Avant, il fallait être deux pour acheter une maison, une voiture, fonder une famille, s’occuper de la maison… Mais les temps ont changé, et beaucoup! Astheure, tu peux vivre en solo dans un 3 1/2 avec un chihuahua, prendre le bus et être tout de même considérée comme une adulte accomplie.
Les femmes n’ont plus besoin d’une famille et d’un homme pour avoir « réussi ». Elles ont des carrières, elles voyagent, elles s’épanouissent souvent davantage individuellement qu’à l’époque. Une femme seule, ce n’est plus loser. Une femme seule peut l’être par choix.
Même chose pour les hommes! C’est rendu bien vu de vouloir s’occuper soi-même de son petit chez-soi, de savoir faire de la bonne bouffe, en plus de s’épanouir dans sa carrière et ses loisirs. Un homme seul peut l’être par choix.
Encore quelques années, et le concept de vieille fille/vieux garçon sera complètement dépassé.
Sinon…
Tu es célibataire? Ouin pis? C’est le moment idéal de te créer un nouvel équilibre individuel. Trouve ton bonheur seule et ça ne peut que bien finir.
Si tu rencontres quelqu’un, tu seras bien mieux dans la relation! Tu pourras être zen en sachant que si ça ne fonctionne pas et que tu retournes au célibat, tu seras heureuse quand même. Tu te sentiras totalement libre dans ton couple.
Si tu ne rencontres pas quelqu’un, tu seras heureuse, libre et épanouie dans ton petit bonheur. Tu sais, sans attentes, on n’est jamais déçu.
Pièges à éviter
Le célibat de longue date présente plusieurs pièges. Si tu les connais, ils sont plus faciles à déjouer :
– Il ne faut pas que tu baisses tes standards au fur et à mesure que les années passent et que tu te ramasses avec un drôle de moineau à 38 ans parce que tu t’es dit « Si ce n’est pas cette personne, je vais finir seule ». Laisse la barre haute. Vaut mieux être seule que mal accompagnée et ça, ne l’oublie pas.
– Il ne faut pas non plus que tu attendes l’amour avant de commencer à vivre. N’attends plus avant de te lancer dans une carrière, avant de t’acheter un condo, avant de prendre des décisions majeures. Fais ce qui est le mieux pour toi et si (je dis bien si) tu rencontres quelqu’un de sérieux, vous trouverez une façon que ça fonctionne avec les décisions prises lorsque tu étais célibataire.
– Finalement, il ne faut pas que tu t’emprisonnes dans un beat de vieille fille endurcie et que tu fermes la porte à l’amour. Si l’occasion se présente, vas-y! Ne t’inquiète pas, ton petit bonheur individuel t’attendra sagement si ça ne fonctionne pas.
En conclusion
Être célibataire comporte son lot d’avantages et ce n’est plus marginal d’envisager le célibat comme choix de vie. Le jour où tu pourras t’imaginer à 50 ans, célibataire éternelle, avec un magnifique sourire aux lèvres, en train de faire du BBQ toute seule sur ton balcon avec ton verre de vin blanc, tu auras trouvé ton équilibre individuel… Et quand on te dira « T’en fais pas, fille, tu vas finir par rencontrer quelqu’un », tu répondras « Peut-être, peut-être pas, mais je m’en fous, je vais être heureuse de toute façon ».
Par Mélise Brisebois
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