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Je t’ai vu dire non

Ça va, on t’a vu : tu peux arrêter, maintenant. On t’a vu – vu faire comme si de rien était, sortir ton plus grand éclat de rire juste pour nous faire croire, te prendre un, deux, cinq verres pour retrouver le feeling d’aller mieux. Ça va, j’te dis ; c’est juste nous. Cesse de faire semblant et dis-nous les vraies choses. En fait, t’es même pas obligé de nous les dire. On les voit. Tes pensées vagabondes partout à travers la pièce, elles nous transpercent et nous martèlent le crâne. Baisse ton armure un peu, tout le monde voit au travers anyways. Arrête de faire « comme si » – comme si ça allait bien, comme si t’étais heureuse, comme si t’étais en contrôle… pis arrête de repousser ceux qui voient à travers cette armure-là. Arrête de nous faire de grandes scènes pour qu’on te laisse tranquille, parce que, si on t’écoutait, tu n’aurais pas besoin de nous.

On t’a vu dire non à tout ce support, dire non au bonheur, parce qu’il était assurément meilleur ailleurs. On t’as vu dire non à l’amour, à l’amitié, aux conseils. Prends deux minutes pour penser, je t’en supplie. À qui dis-tu réellement non quand, du revers de la main, tu balaies l’aide? Ce n’est pas à moi, ce n’est pas à nous. Tu te dis non à toi-même et tu dis oui à ton mal-être. Tu le laisses prendre le dessus pis je crois savoir qu’il n’est pas ton naturel, qu’il t’atterre. Je ne sais pas s’il a un nom, ce mal-être-là. Je sais, par contre, que tu ne le portes pas toujours comme un fardeau et je t’ai déjà vu le porter comme un propulseur. Je t’ai déjà vu donner le meilleur de toi-même et c’est à cette image que je me rattache : toi à ton meilleur, dans tes rires, tes grands « toi-même ». Je sais qu’au fond, c’est ce que tu es, c’est ce que tu vaux – que tu perds le contrôle parfois, que, comme tous et chacun, toi aussi tu as besoin de te décentrer pour mieux te recentrer,  que la pression, des fois, fait craquer pis que tout ça manque de sens.

Malheureusement, savoir tout ça et croire en toi, c’est le mieux qu’on puisse faire si tu ne nous donnes pas la chance de faire plus. Ça nous va comme ça, ça nous va d’au moins t’assurer qu’on comprend, qu’on est solidaire et qu’on voit au-delà de ces quelques impasses. Si tu n’acceptes pas cette aide, c’est certain que tu trouveras en toi toutes les ressources pour apaiser ce qui te martèle. Prends le temps pour toi, prends le temps de le faire.

Je sais, tu n’en peux plus de tout ça : de mes grands mots qui veulent comprendre tes grands maux, mais sache que, dans tous tes états, tu pourras toujours trouver refuge auprès de moi, de nous – un endroit où pleurer, un endroit où être authentique.

Par Annie-Claude Bergeron

Élodie Dugat

Source photo de couverture

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