Dernièrement, je me suis attardée davantage aux interactions de mon entourage virtuel et au travail. Quand une situation se présente, on a tous, selon notre humeur, notre vécu, notre expérience, nos valeurs et bien d’autres facteurs, une réponse. C’est le concept d’action-réaction. C’est ce qui nous rend vivant et nous permet d’évoluer. Dans les obstacles et les défaites comme les victoires.
On vit, au travers de chaque journée, des situations. Plaisantes ou non, désirées ou non, planifiées ou non, on doit y faire face. La plupart du temps, on réagit sans longue analyse. Je parle ici de situations de la vie en général comme choisir son souper ou ce qu’on porte. Mais quand on sent une menace, « l’instinct animal » prend le dessus bien malgré nous. Tel qu’énoncé dans le titre, il y a trois mécanismes de défenses qui ont été intégrés dans notre cervelle depuis des milliers d’années.
On entend souvent : « Choisis tes combats, ma fille/mon gars. » C’est ici que ça s’applique : t’as trois choix pour répondre.
La fuite, c’est le fait de ne pas dealer avec la situation. C’est de t’esquiver d’un moment qui te procure un malaise. Et ce n’est pas négatif du tout! Parfois, la meilleure solution c’est d’éviter. Quand l’effort de répliquer ne vaut pas la réponse demandée ou si tu juges ne pas pouvoir tirer ton épingle du jeu, tu peux très bien estimer mieux de ne pas te positionner. Par contre, si c’est ce moyen que tu privilégies, il ne faut pas tomber dans l’évitement, c’est-à-dire de ne jamais te ranger dans une position et éviter les endroits où tu aurais à vivre un malaise. En effet, cela ne te permettra pas de développer tes compétences et d’enrichir ta personnalité.
Le combat, c’est la réplique, l’argumentaire et l’attaque. Tu te sens menacée, t’essayes de reprendre ton espace, ton honneur ou de défendre tes intérêts. La féline en toi jump les griffes toutes sorties. Tu ne prends rien pour acquis et fonce à coup d’arguments chocs, de faits fondés ou d’insultes. Ce sont les situations où tu sentiras que défendre ton titre est ta plus-value. Veille simplement à ne pas toujours devenir la maîtresse de la situation et à t’imposer aux autres.
La soumission, c’est l’abdication. C’est de choisir de rester, mais de ne pas affronter. Tu préfères acquiescer à la situation même si tu n’es pas d’accord. C’est de mettre de côté ton opinion, tes valeurs et ton XX devant un concurrent plus dominant. « Fais attention à la possibilité de devenir passive-agressive », je te dirais. Ne pas te positionner et ne pas consentir à être responsable de la décision ne doit pas t’amener à refouler tes émotions. S’exprimer, c’est le best.
Initialement, les penseurs-psychologues-analystes du comportement humain des siècles précédents ont développé des théories où il n’y avait que quelques mécanismes de défense comme Fuite ou Combat (Fly or Fight par Walter Bradford Cannon). Puis il y a eu Freud, Skinner, Pavlov, Watson, Rousseau, Chomsky et bien d’autres. À ce jour, la psychologie a bien évolué et on retrouve plusieurs mécanismes de défense (bien expliqués ICI).
Là où je veux en venir, c’est pas de te dire quel moyen appliquer et quand; il s’agit plutôt de comprendre que l’équilibre est l’objectif à garder en tête. L’équilibre, selon moi, consiste à utiliser les trois mécanismes de défense que je t’ai exposés dans différentes situations et de développer ton adaptation aux « stresseurs ». Et je dirais même que le best est de réagir autrement qu’avec ces trois mécanismes, soit par le compromis!
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Je te fournis 5 exemples de réponses possibles – Combat-Soumission-Fuite – :
- Une personne que tu ne connais pas t’écrit un message sur Facebook et engager la discussion ne t’intéresse pas : tu l’insultes et lui dis de te laisser tranquille ou tu lui réponds malgré tout ou tu ne réponds pas.
- Au boulot, on te demande de faire quelques heures supplémentaires alors que tu as déjà quelque chose de prévu : tu dis à ton boss que tu ne resteras pas et que c’est pas à toi de rester parce que t’es resté hier ou tu acceptes de faire quelques heures de plus ou tu quittes en feignant un malaise sans explication.
- Un nouvel ami te parle de son opinion sur l’allaitement en public qu’il déplore alors que tu es pour : tu essayes de changer son opinion en exposant le tien, car t’es convaincue que c’est beaucoup plus rationnel ou tu acquiesces en ne mentionnant pas ton désaccord ou tu changes de sujet.
- Tu veux t’entraîner en vue de faire un 10 km de course cet été, mais quelqu’un de désagréable te dit que tu ne réussiras pas : tu redoubles d’efforts pour atteindre ton objectif ou tu concèdes que c’est trop difficile en admettant que tu ne réussiras probablement pas ou tu abandonnes ton défi en choisissant de faire une autre activité.
- Tu apprends qu’une copine t’as menti en plein visage en te disant qu’elle n’a pas cruisé ta date au dernier party : tu vas la confronter et lui dis que tu es déçue de son comportement ou tu admets que tu aurais préféré ne pas être informée de cette situation ou tu fais comme si ça n’était pas arrivé.
Réfléchir ne sera pas toujours une option avant d’agir, alors il n’y aura que l’expérience et la connaissance de tes mécanismes de défense « favoris ». Il faut aussi que tu sois à l’aise avec ta façon de réagir, et l’assumer est essentiel. Aucun des trois mécanismes décrits ici n’est meilleur qu’un autre en général, mais dans certaines situations tu auras avantage à en utiliser un plus qu’un autre… même que c’est possible d’en utiliser deux à la fois ou même aucun des trois et d’en utiliser d’autres!
Pour ma part, l’humour est mon mécanisme préféré, ça permet de décompresser le malaise, et la vulnérabilité de soi et de l’autre qui s’ensuit permet de mieux s’entendre. Je recommande également l’écoute des signes non verbaux de la personne avec qui j’interagis; je trouve que c’est plus facile de pouvoir répondre, évitant ainsi un « conflit-malaise ».
Et toi, comment tu réagis? Qu’est-ce que tu as appris de ce genre de situation?
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