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On a arrêté de se détruire

On a tous, à un moment de notre vie, vécut une relation malsaine. T’sais, le genre de relation que tu sens à 100% intensément, mais brutalement. Que ce soit en amour ou en amitié, elles peuvent avoir de multiples répercussions sur notre vie. Le manque de confiance en soi, le déséquilibre, les difficultés dans les futures relations en sont quelques-unes. Souvent, on s’y embarque sans le savoir. La complicité extrême peut se transformer en dépendance. Et tout à coup, ça nous frappe dans la face on n’est plus capable de s’en passer. Être loin de l’autre devient aussi difficile qu’être à ses côtés. On comprend bien vite qu’il n’y a qu’une seule option, aussi terrible soit-elle : couper les ponts.

Pour réussir à m’en sortir, il m’a fallu beaucoup de temps, de nombreux soirs à dire son nom autour d’une bière avec des amies qui le déteste. Je lui ai écrit des dizaines de textes que je relisais lorsque je voulais qu’il revienne dans ma vie. Et puis, c’est devenu plus facile. Et avec le temps, sa présence a arrêté de me manquer. Un jour, j’ai repensé à lui et voilà ce qui en est ressorti.

J’voulais lui écrire une dernière fois. Pour qu’il sache que ça m’a pris un an me remettre de lui, de son vide, de ses mensonges. T’sais, parce que tous les jours, à l’heure où passait le train il me disait « je vais me lancer devant, pis ça va être la fin ». Pis moi, ben je l’écoutais et je lui disais qu’il devait vivre. Pour ses parents, ses amis et je pensais un peu pour moi. Égoïstement, je pensais que s’il était encore là, c’est parce que je l’aidais. On en a tellement bu du rhum à parler de la vie, mais surtout parler de la mort. Pendant quatre ans ce n’est pas l’amour ni l’amitié qui a fait en sorte qu’on se voyait, c’était la mort. Ses tabarnak qu’il soupirait à deux heures du matin. Et surtout le café aussi noir que nos âmes sur la table de chevet le matin quand on se répétait qu’on n’avait pas d’allure d’avoir encore couché ensemble. On en a tellement perdu du temps à s’autodétruire. J’essayais tellement fort de l’empêcher de mourir et d’essayer de retrouver la vie.

Mais quand il partait, c’est ma douleur à moi qui prenait le dessus. Toujours l’impression de ne pas avoir dit les bonnes choses. Ces éternelles lames qui me coupaient pour essayer de lui montrer à quel point je souffrais de toujours l’aider. Il n’a jamais rien vu. Il se servait de ma force…

Et puis, un jour il est parti. Je lui ai dit de partir, mais pas parce que je le voulais. Je lui ai dit parce qu’il avait trouvé quelqu’un qui lui avait redonné le goût de vivre. Il n’a même pas été capable de me dire qu’il avait trouvé le bonheur ailleurs qu’entre mes cuisses.

Ce départ a été pour moi le plus beau cadeau qu’il m’a fait aussi intense et difficile que cela a été. Il m’a délivrée de son vide et il a enfin repris le contrôle de son existence en enlevant le poids de son malheur de sur mes épaules. J’ai enfin pu recommencer à vivre et respirer sans me demander chaque minute s’il n’était pas en train de se lancer devant un train.

Au fil du temps, j’ai retrouvé le bonheur, mon bonheur. Et je suis obligée de le remercier pour avoir fait de ma vie un enfer. Grâce à lui, je suis plus forte que je n’ai jamais été.

Et ça, c’est le mot de la fin.

Audrey Dumont

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