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À toi, mon amie indépendante qui a peur d’aimer

Tu lui as dit que tu étais une femme indépendante, que tu n’avais pas besoin de personne.

Lui, il te montre des signes d’intérêt, il veut te voir, te parler, t’écouter. Et plus il le fait, plus tu joues les indépendantes. Mais, ma belle amie, enlève ton armure et jette les armes. Il te plaît, tu me l’as dit. Tu as peur, avoue-le.

Je sais tout ça. J’ai aussi peur d’aimer que toi. Mais sache qu’en amour, trop d’indépendance, c’est comme pas assez.

Tu es une femme indépendante. Je te connais. Tu ne deviendras jamais maladivement dépendante. Tu le sais. Mais un jour, on t’a blessée, et tu t’es protégée. Quand c’est arrivé, tu t’es juré que plus jamais tu ne souffrirais comme ça et surtout, que plus jamais un homme ne te ferait autant de mal. Tu as appris à prendre tes décisions seule et à les assumer. Tu as appris à te connaître. Tu as volé de tes propres ailes et tu continues de le faire.

Aujourd’hui, lui, il te chamboule. Alors tu feins l’indifférence et tu dis que tu ne veux pas perdre ta liberté, ni ton indépendance durement acquise. Et le soir, tu rêves à lui et à l’Amour.

Ma belle amie, l’amour ne vient pas sans une certaine forme de dépendance. C’est aussi ça l’amour : avoir besoin de l’autre. Et je sais que ça te fout la chienne de penser avoir besoin de quelqu’un. T’as tout fait pour ne pas dépendre de personne, ni ressentir le manque. Mais voilà que tu le ressens quand même le manque, le manque d’amour.

La pire erreur serait de ne pas t’investir et de laisser ta peur prendre le dessus. Tu le sais très bien. Parce qu’à trop avoir peur de souffrir, on finit par se bâtir des armures tellement étanches qu’on souffre autant. Après tout, comment veux-tu que la souffrance sorte si elle est enfermée?

Alors, ton armure, enlève-la petit à petit. Dis-lui que tu as peur. Il t’attendra. Donne-lui de ton temps. Reçois le sien. Apprivoise ta peur. Elle s’estompera. Et tu verras que tu t’envoleras.

Ma belle amie, enlève ton armure et jette les armes. Il te plaît, tu me l’as dit. Tu as peur, avoue-le. Laisse-le entrer, offre-toi le bonheur d’aimer.

Source photo de couverture 1

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