On sait que le Québec est toujours en retard sur tout, mais enfin, le concept des mini-maisons est arrivé dans notre belle province! Ces petites maisons, initialement construites sur des remorques, sont une alternative économique et écologique aux maisons traditionnelles. Je ne dois pas être la seule, mais la réalité économique des jeunes de nos jours n’est pas très joyeuse à constater et on se dit tous que nous n’aurons jamais la possibilité de s’offrir une grande maison, mais qu’au final, on n’en veut pas vraiment une, parce que c’est loin d’être écologique… Les mini-maisons sont donc là pour nous redonner espoir !
Voici un plan typique d’une maison construite sur une remorque:
C’est très petit, même trop petit pour éventuellement y vivre toute une vie tant qu’à moi. Mais ces modèles ont été créés afin de pouvoir les déplacer et les amener avec nous au fil du temps. Par contre, je crois qu’il faut s’en inspirer pour pouvoir construire des espaces plus petits, maximisés et fonctionnels. Combien de fois j’ai vu des maisons unifamiliales avec des pièces inutilisées ou qui ne servent seulement qu’à entreposer de vieux trucs. Plusieurs espaces sont perdus dans la plupart des maisons. Par exemple, la salle à manger qui ne sert que lorsqu’on a de la visite, le bureau de papa qu’il n’utilise jamais, parce qu’il travaille sur son portable dans la cuisine, le salon qui ne sert pas, parce que le cinéma-maison est dans le sous-sol.
Notre maison n’est pas juste là pour bien paraître ou pour être fonctionnelle que dans de rares occasions ! Nous vivons différemment de nos prédécesseurs et il faut changer l’idée qu’on se fait d’une maison. Reprenons le contrôle de nos espaces de vie et adaptons-les à nos habitudes. Je parle en tant que future designer d’intérieur qui observe les comportements des humains dans leur environnement. Plus grand n’égale pas mieux.
Vivre petit nous force à nous entourer uniquement de choses utiles et qui nous rendent heureux. Je le vis présentement dans mon minuscule 3 et demi. On ne s’en rend pas compte, mais on en accumule du stock au cours de notre vie et pas seulement des choses fonctionnelles. Mon copain et moi, on s’est ramassé avec plus de tasses à café et plus de verres qu’on en utilise. On a finalement fait le ménage là-dedans, même si ce n’est pas évident: « Ces verres-là ce sont des cadeaux, ouain, mais sont délavés, ces tasses-là sont utiles, mais sont toujours sales. » et plus encore ! Il faut être capable de cibler nos besoins et ce qui nous sert le plus. On a fini par garder quelques verres, mais aussi des verres en céramique qui servent pour l’eau, mais aussi pour le thé. C’est niaiseux comme exemple, mais quand on n’a pas la place, c’est des questions qu’il faut se poser ! Il faut s’entourer d’objets fonctionnels et esthétiques, c’est ça l’essence du design.
Le côté écologique de la chose est très intéressant: réduire son empreinte. Trouver des systèmes de réutilisation des eaux, évitez le gaspillage, réutiliser nos biens. Ça me fascine lorsque j’apprends que certaines personnes arrivent à ne produire aucun déchet ! Juste à deux personnes, on produit un sac de vidanges et un sac de recyclage par semaine, alors que nous faisons attention. La plupart du temps, ces déchets proviennent des emballages. Nos produits sont suremballés, c’est ridicule. Surtout les aliments et les produits de cosmétiques. Maintenant, j’essaie de faire attention plus particulièrement à ces items. De toutes façons, les aliments suremballés sont souvent des aliments transformés en usine. Mon truc en faisant l’épicerie, c’est de me limiter seulement au « contour » de l’épicerie, les allées dans le centre sont à éviter, car c’est souvent là que l’on trouve les produits malsains (il y a des exceptions, évidemment). Pour les cosmétiques, il existe de merveilleuses compagnies responsables comme le LUSH où ils vendent leurs produits à nu.
Dans mon trip personnel, je me vois bien vivre en communauté de mini-maisons et que l’on s’entraide au point d’être quasi autosuffisant côté nourriture, mais bon, on dit toujours de mon idée que ça ressemble drôlement à une secte.