Aujourd’hui, une partie de la Palestine est devenue plus autonome avec une économie en pleine expansion, une lutte efficace contre la corruption (compagnies, lobbys, dirigeants – tous y passent), des pays donateurs qui saluent l’efficacité des autorités, de la justice, et une voie de résistance pacifique qui boycotte les produits provenant des colonies, s’engageant à aider tout le Made in Palestine.
Les discothèques, boum immobilier et développements touristiques, montrent à quel point les visages de ce territoire, même dans sa faction arabe, sont nombreux.
Betty, jeune blonde pilote automobile, est une star… palestinienne.
Ici, ni voiles ni prières, mais des jeunes instruits à l’étranger qui reviennent investir de leurs talents et connaissances la terre de leurs ancêtres. L’objectif : montrer que la Palestine peut être un État.
Aussi la population arrive-t-elle à faire parvenir aux Nations Unies sa demande d’un État indépendant : le territoire d’avant 1967, soit avant la guerre des six jours, des conquêtes israéliennes que la communauté internationale avait par ailleurs toujours considérées illégales. Curieusement, si ailleurs dans le monde les décisions de l’ONU sont appliquées parfois par la force, en Palestine, lorsqu’elles sont désapprouvées par Israël, elles ne le sont pratiquement jamais.
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Malheureusement, une grande partie de la Palestine souffre encore.
Dans la ville d’Hébron, outre le territoire et les ressources, la religion mène à une ségrégation. On divise l’espace, imposant d’importants détours aux Palestiniens, les privant de certains droits, services et accès, jusqu’à l’eau courante. Ainsi, dans un même immeuble, des colons peuvent attaquer des Palestiniens, mais ces derniers ne peuvent pas réclamer justice, obtenir réparation, circuler où ils veulent.
La situation est pire à Jérusalem, où Israël projette ouvertement de n’admettre qu’une population juive.
Un gouvernement de droite qui assume la colonisation sans rougir et qui ne respecte aucun accord qu’il signe, ciblant les Arabes de Gaza comme des infiltrés en Cisjordanie, eux qui ont toujours été chez eux!
D’ailleurs, des familles palestiniennes voient leurs maisons détruites sans avertissement ni dédommagement, une discrimination qui s’ajoute aux actions qui, par le droit international, sont condamnées. Mais Israël change aussi continuellement les règles du jeu : la Palestine doit maintenant le reconnaître comme un État Juif. Or, les Palestiniens refusent de donner une origine ou une religion à un territoire. Ils voudraient une Palestine libre, pas arabe ou musulmane.
En 1959, l’Assemblée Générale des Nations Unies adopte la Déclaration des Droits de l’Enfant :
- Le droit à l’égalité, sans distinction de race, de religion ou de nationalité.
- Le droit à une attention particulière pour son développement physique, mental et social.
- Le droit à un nom et à une nationalité.
- Le droit à une alimentation, à un logement et à des soins médicaux appropriés.
- Le droit à une éducation et à des soins spéciaux quand il est handicapé mentalement ou physiquement.
- Le droit à la compréhension et à l’amour des parents et de la Société.
- Le droit à l’éducation gratuite et aux activités récréatives.
- Le droit aux secours prioritaires en toutes circonstances.
- Le droit à une protection contre toute forme de cruauté, de négligence et d’exploitation.
- Le droit à la formation dans un esprit de solidarité, de compréhension, d’amitié et de justice entre les peuples.
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C’est ainsi qu’en Cisjordanie, un mouvement de protestation pacifique prend maintenant de l’ampleur. Des israéliens progressistes se joignent à ces manifestations. À la fin des années 80, le chef de l’OLP avait concédé l’existence de deux états, un juif et un arabe, ainsi que la cessation de tout acte terroriste, individuel ou collectif. Israël n’avait pas été impressionné, mais des colons considéraient cette proposition comme raisonnable, des voix dissidentes dénonçant même que le pays envoie ses jeunes soldats battre et tuer des enfants.
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Mais Israël ne veut rien entendre et ne bouge pas d’un iota.
Des gaziotes ont tout perdu : terres, cultures, revenus, droits, accès, ressources (même l’eau : on leur laisse le désert).
Des familles sont ainsi séparées de manière arbitraire, durant des périodes impossibles à déterminer et pour des critères subjectifs.
Pour les agriculteurs qui dépendent au moins autant des saisons que des humeurs israéliennes, les pertes sont considérables.
En privant ces populations du minimum pour survivre, Israël va à l’encontre des droits internationaux et est aussi coupable de crimes de guerre.
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Et le deux poids, deux mesures, dépasse largement ces frontières.
En effet, si on se souvient des débuts du sionisme et de son partenariat notamment avec les États-Unis, il faut bien le dire : le lobby sioniste, allergique à la presse qui n’est pas de chez lui, est devenu très puissant ces dernières années un peu partout en Occident. Sa propagande est efficace, bien financée, mais… sans remise en question.
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Ainsi, aucun chef d’État nord-américain n’ose se prononcer contre Israël. La tragédie d’un nouvel apartheid se poursuit donc en toute impunité.
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Au lieu de cela, les lobbys financent grassement les campagnes électorales des uns et des autres, épient, censurent et bloquent la carrière des journalistes qui ne sont pas pro-israéliens. Tous sont répertoriés et personne ne souhaite être sur la black list où, aux États-Unis, cette communauté ne représente que 1,75 % de la population.
C’est que le sionisme a aussi joint les évangélistes chrétiens qui parlent de liberté et de démocratie, de réalisation prophétique dans l’avènement de la colonisation juive en Palestine!
Et si, pour certains, le lobby sioniste a conduit les États-Unis à faire la guerre en Irak, personne, pas même le Nobel de la paix et ancien président Jimmy Carter, n’est autorisé à dénoncer une amitié qui coûte 3 milliards $ par année aux États-Unis.
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Pendant ce temps, même les plus jeunes descendants des réfugiés palestiniens, notamment au Liban, espèrent, comme le prévoit le droit international, rentrer chez eux, en Palestine.
Et on peut les comprendre : ils habitent dans des camps surpeuplés et insalubres, dangereux, sans eau, sans électricité et n’ont pas de quoi se payer leurs biens car ils ne trouvent aucun travail.
Le Liban, il faut le dire, reproduit la ségrégation qui sévit en Palestine : pratiquement toutes les professions sont interdites aux Palestiniens, même celle de coiffeur ou de chauffeur de taxi. Il leur est aussi interdit de devenir propriétaires.
C’est que nombre de Libanais pensent que ces réfugiés sont la source de leurs problèmes : des minorités sont devenues extrémistes et du coup, l’armée libanaise s’est mise à bombarder des camps pour anéantir la dissidence potentiellement ou ouvertement terroriste, tuant des centaines de civils.
Même les progressistes refusent de les intégrer « parce que cela trahirait la cause de leur retour en Palestine »…
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Quant à Israël, il est passé d’État laïque et socialiste à religieux et capitaliste, injectant 20 % de son budget dans l’armée et les colonies.
Une partie de la population en a assez. Même d’anciens membres du parlement décrivent Israël comme un État raciste, discriminatoire, égoïste, antidémocratique, qui bafoue les droits civiques et pratique l’apartheid.
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Pendant ce temps, à Gaza, cela fait des décennies que la misère perdure.
Chaque matin avant l’aube, après avoir été fouillés, des Palestiniens partent construire les colonies juives pour la moitié du salaire des Juifs.
Les colonies se répandent, pillant toutes les ressources, fortes du soutien des États-Unis et des Chrétiens.
Il y a eu l’Intifada (son chef assassiné par un commando israélien) où les Palestiniens ont en vain espéré être libérés, mais depuis que l’OLP a été chassée de la Palestine et du Liban, ils tentent de se défendre seuls : « Grève des taxes et des impôts attendus par Israël! » Conséquence : même les jeunes Palestiniens sont arrêtés arbitrairement. 1500 en un mois.
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Dès lors, les Palestiniens condamnent à mort tout membre de leur communauté qui collabore avec Israël.
Avec les années, une frange de la population s’est radicalisée : le Hamas.
Le Hamas, c’est comme la Corée du Nord ou le Big Brother de 1984 : il t’épie, te dicte tout, partout et en tout temps, te fait peur et te rappelle qu’il a droit de vie ou de mort sur toi.
Tu dois donc te soumettre ou mourir dans Gaza, 40 kilomètres, avec 1,5 million de personnes entassées comme des sardines, à proximité de nombreuses villes israéliennes, où les offensives du Hamas et d’Israël connaissent peu de répit.
D’autant que l’occupant a imposé un embargo, faisant tripler le chômage dans la population qui vit désormais, pour l’essentiel, des denrées que lui fournit l’ONU.
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Et pour mater le Hamas, Israël détruit tout. Ainsi, les terres agricoles, rare moyen de subsistance, sont brûlées. Et si les Palestiniens tentent d’y semer pour les cultiver, les soldats israéliens les tirent à vue, même sur les ONG venues les protéger.
Il en va de même pour l’industrie de la pêche : l’armée arrête les pêcheurs, coupe les câbles, détruit les filets, etc.
Sans compter les bombardements : des milliers de civils périssent et des dizaines de milliers de maisons tombent sous les bombes au phosphore, incendiaires qui détruisent la peau à la manière du napalm; entre les roquettes du Hamas et les ressources de l’armée israélienne, il n’y a aucune commune mesure.
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Après cinq années de siège, leur ville détruite, les Gaziotes ont construit des tunnels souterrains pour se procurer des biens, mais la contrebande s’est enrichie : seuls les riches en tirent profit.
Depuis, le Hamas, conscient du mécontentement de la population à son égard et voyant les jeunes inspirés par la révolution arabe, a desserré l’étau, acceptant que les femmes fument le narguilé; certaines retirent leur hidjab.
Or, les salafistes djihadistes n’apprécient pas.
Ce sont des extrémistes, ennemis jurés du Hamas. Ils le considèrent laxiste de ne pas appliquer la charia, se réclamant de Al-Qaida.
Ils veulent éradiquer les sionistes de la terre sainte, et pas par la paix.
En somme, entourée par l’armée d’Israël, le Hamas et les salafistes, la population est prise en otage en permanence. Otage de la violence et de la misère.
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Rachel Corrie souhaitait les aider.
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Vous savez à présent pourquoi elle a été assassinée sans excuses ni procès.
Je précise que ce texte et mes propos n’engagent que moi, que la n’endosse pas nécessairement mon opinion qui est, en somme, que l’Occupation israélienne doit cesser en Palestine.
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Photo de couverture : source