Je ne veux pas me marier. Pas maintenant. Pas demain. Jamais.
Pourquoi? Simplement parce que je n’en vois pas l’utilité.
Les romantiques diront que je n’ai pas trouvé le bon, que quand je l’aurai trouvé, je changerai d’avis, que les plus belles histoires se terminent toujours par « ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Et je répondrai que « ils fourrèrent amplement, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » aurait été une fin plus réaliste.
Puis, il y a les septiques qui insinueront que « dans mon for intérieur », je le souhaite ardemment, que je fais du déni parce que je n’ai pas eu la grande demande, que j’attends le moment en secret et que toutes les filles (de l’univers et plus encore) ne souhaitent que ça : avoir un jewel, une robe et un mari. Princess forever, u know…
Eh bien, non. Je suis drabe de même. Et cheap, en plus. Une grinch de l’alliance amoureuse.
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Il y a quelques décennies, nos grands-mères et arrière-grands-mères adorées s’en souviendront, le mariage était une union religieuse indestructible qui menait à la famille. La ménagère et l’ouvrier, la pondeuse et le pourvoyeur. Aujourd’hui, heureusement, les choses ont bien changé. Les curés sont sortis des chambres à coucher, les femmes ont pris leur place tant sur les bancs d’école que sur le marché du travail, et le mariage n’est plus un préalable à la fondation d’une famille.
Je suis certaine qu’il y a plein de bonnes raisons comptables qui peuvent justifier le mariage, mais d’un autre côté, des noces sans amour, c’est comme du tonic, sans gin, ça manque de pep. Le mariage correspond à un idéal, à certaines conventions et à l’octroi un statut distinctif. Mais si on revient à la base, est-ce que ce contrat religieux ou civil vient renforcer l’amour ou lui conférer un caractère particulier? Je ne crois pas, surtout lorsque l’on sait que 50 % des mariages se terminent par un divorce.
Je me questionne aussi sur la nécessité de communiquer et d’officialiser devant ses proches ce sentiment partagé entre deux personnes. Certains me diront que l’amour est un sentiment si pur qu’il se doit d’être célébré. Et alors, pourquoi l’amour aurait-il sa cérémonie et pas l’amitié? Best friends forever, u know.
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Pour moi, l’amour que se portent deux personnes se reconnaît dans les gestes du quotidien, dans la tendresse des regards, dans la façon dont elles communiquent et surmontent les épreuves, et non dans la grosseur du diamant ou le nombre d’invités présents. Évidemment, un n’empêche pas l’autre, mais personnellement, je ne vois juste pas la valeur ajoutée du mariage et de son investissement.
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On ne se le cachera pas, le mariage, c’est aussi une industrie lucrative. Vous me direz qu’il y a toujours moyen de s’unir pour pas cher. Oui, vous avez raison. Mais, je demeure convaincue que les dépenses se transforment rapidement en « tant qu’à faire ». Tant qu’à faire, je vais prendre la robe de mon choix… Tant qu’à faire, je vais me faire faire une manucure… Tant qu’à faire, je vais m’acheter de nouvelles bobettes… D’ailleurs, selon une étude réalisée en 2014 par la Banque de Montréal, peu de couples se contenteront d’un gâteau deep’n delicious en spécial puisque les Québécois interrogés prévoient dépenser près de 12 000 $ pour cet événement, lune de miel incluse.
Le mariage, ça reste quand même un choix personnel, et bien que ce ne soit pas le mien, ça me fait toujours plaisir d’y assister, de boire des bulles, d’essayer de pogner le bouquet et de remettre le mononcle cochon à sa place. D’ailleurs, je n’ai pas encore de mariage cet été, qui m’invite?
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Par Josianne Vignola
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