C’est dimanche dernier qu’avaient lieu les très attendus MMVAs 2014 (Much Music Video Awards), LE gala jetset/branché canadien par excellence. J’ai toujours été un grand fan des évènements du genre. VMAs, Oscars, Grammys, Artis, Gémeaux, Adisq, name it ! Je vois ça comme une grosse réunion de famille de vedettes dans ma tivi !
Ma partie préférée est sans aucun doute le tapis rouge. Que voulez-vous, j’aime ça voir des animateurs nerveux (17 secondes max par artistes. T’as pas vu le temps passer pendant ton entrevue avec Ed Sheeran et t’as manqué ton cue de trois secondes ? Bonne chance pour le reste de ta carrière DERRIÈRE les caméras.) poser des questions insignifiantes aux artistes. Les questions sont pas tant importantes, c’est surtout un prétexte pour faire jaser les vedettes.
La majorité des VJs qui animaient le tapis rouge dimanche dernier étaient assez efficaces. Sauf peut-être cet étrange personnage (à droite).
Je suis pas certain, mais dans mon livre à moi, tu peux pas parler aux célébrités comme tu parles à ton grand chum Johnny. Le VJ était beaucoup trop familier avec son slang pis ses handshakes à 2$.
J’ai quand même passé un bon moment quand ledit VJ a assommé le relationniste de Kellan Lutz, en lui refermant violemment la porte de la limousine sur le nez. Merci à la magie du direct pour ce moment cocasse qui fait « dropper » pas à peu près le niveau de glamour du gala.
On va se le dire, y’en a une coupe qui l’ont échappé côté vestimentaire dimanche dernier.
Liz Trinnear était une des animatrices présentes sur le tapis rouge. Honnêtement, la fille et la robe sont magnifiques. Je suis quand même pas mal convaincu que son choix de robe était pas vraiment flatteur. Jugez par vous-même.
Elle était suivie de près par Fefe Dobson et sa poche de patate bleu poudre.
(Tu te rappelles pas c’est qui ? Visionne son premier clip illico, Bye Bye Boyfriend. Frissons garantis.) Honnêtement, on a pas vu la chanteuse plus de 15 secondes à l’écran (pour la présentation d’un prix)ce qui a largement suffi à déchaîner la twittosphère.
La chanteuse a précisé qu’elle s’était inspirée de Dolly Parton pour son outfit. Je me suis quand même senti mal quand Fefe en personne a ajouté mon tweet dans ses favoris.
Pis y’a eu un désastre. Attention aux yeux, les miens saignent encore.
On me confirme à l’instant que Jean Airoldi dédiera toutes ses prochaines contraventions de style à cette douteuse tenue portée par Mia Martina. Je tiens à préciser que Lorde, et son chapeau influence antenne parabolique, échappe à cette section parce qu’elle est awesome et fearless.
Le gros hic, c’est que les MMVAs ressemblent à une copie cheap des galas américains. Par exemple, la majorité des invités américains qui viennent présenter des prix sont souvent des deuxièmes ou troisièmes rôles de franchises populaires (Hunger Games, Twilight, Teen Wolf…). Des célébrités de deuxième ordre, des genre prix de consolation.
Au lieu d’engager des animateurs canadiens qualifiés, la production engage systématiquement des vedettes du moment, fades et sans intérêt qui sombreront dans l’oubli la saison prochaine. (Psy animait les MMVAs l’année dernière, LMFO l’année d’avant)
La nouvelle « Jenneration» (Kylie et Kendall Jenner) n’a définitivement pas fait le poids au niveau de l’animation. Avec leurs interventions peu travaillées, peu ou pas du tout scriptées, chaque apparition des célèbres sœurs de Kim Kardashian étaient limites « malaisantes ». Il y avait souvent des longueurs, des silences, des répliques maladroites… Les filles étaient clairement pas en contrôle. Elles avaient l’air de s’ennuyer et de ne pas avoir envie d’être là.
Pour continuer avec la pâle copie des galas américains, les recherchistes se sont librement inspirés des pizzas gratuites offertes lors du dernier gala des Oscars pour un segment de l’animation. Sauf qu’au lieu de pizzas, les VJs ont « garroché » des beignes dans la foule. Des donuts. Est-ce que c’était vraiment nécessaire d’imiter ce concept-là parce que c’était aux Oscars ? Est-ce que ça ajoute quelque chose de prestigieux ou de branché au gala ? Non. C’était juste gênant.
Les prestations musicales solides viennent heureusement sauver le gala en nous rappelant sa raison première; la musique. Mention spéciale à Lorde, et ses killer moves, qui s’est ramassée sur le dos à la fin de sa chanson.
Finalement, les MMVAs n’ont aucune identité propre. Le célèbre gala mise sur des concepts américains démodés et sans intérêt, l’animation est confiée à des pseudo-vedettes cheap sans compétence, l’animation est décousue et peu distrayante… Au final, on obtient des longueurs et un gala cheap/maladroit. Pour toutes ces raisons, je ne regarderai pas les MMVAs en 2015.
pascal
Alexe Raymond, réviseure, raymond.alexe@gmail.com