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Ma deuxième fois avec Daniel Lanois – Par Jennifer |

La première fois que j’ai rencontré Daniel Lanois, c’était en 2008, dans une petite auberge sur le bord du lac Témiscouata, où j’y servais des cafés au lait et des gaufres aux fruits. Je lui avais servi des œufs et des toasts. Nous avons échangé peu de mots. Je l’avais reconnu, mais les autres clients pensaient probablement que c’était un touriste comme les autres, qui se cachait derrière ses lunettes fumées, son chapeau et son coat de cuir.

Peu de gens connaissent Lanois. Ils disent souvent : « Ha oui, son nom me dit quelque chose ». Pourtant, nous sommes plusieurs à avoir écouté de la musique qu’il a réalisée, en voici des exemples :

Oh Mercy – Bob Dylan

The Unforgettable –U2

Le Noise -Neil Young

Battle Born-The Killers

Et voilà que jeudi dernier, au Festival international de jazz de Montréal, j’ai eu ma deuxième date avec Lanois, plus officielle, pourrais-je dire ! Une ambiance spéciale. Lui, moi et la salle Wilfrid-Pelletier comble de fans, jeunes et moins jeunes. Un truc vraiment intime malgré le grand espace. Lanois nous dit qu’il est content d’être là, chez lui, à Montréal. Il s’assit à sa steel guitar, donne le ton et nous transporte dans son univers magistral. Une introduction qui garantissait une soirée mémorable.

Lanois, accompagné de ses acolytes Brian Blade, batteur et Jim Wilson, bassiste, nous offre de belles mélodies à ne plus comprendre ce qui se présentait dans nos oreilles. Sa guitare électrique gronde, distorsionne, crache. De longs solos âpres et simples. Il ne fait qu’un avec elle. La chanson Jolie Louise sort de ses entrailles dans un léger franglais, qui me rappelait la Lousianne.

Après quelques autres interprétations, il nous présente sa première invitée, Trixie Whitley, avec qui il joue quelques-unes des chansons qu’il a réalisées pour son album Black Dub en 2010. Elle a offert une performance époustouflante. Son aisance sur scène et sa voix, ma foi sublime, m’ont charmée.

Puis, quelques minutes plus tard, l’invitée que j’attendais impatiemment, Emmylou Harris.

légende du country rock américain, est arrivée, guitare acoustique à la main. Je me rappelle d’avoir crié à mon ami : ÇA VA ÊTRE BON. Ça l’était. Harris a une voix si particulière (comprendre ici que je suis une tripeuse de country). Elle nous a ensorcelé dès les premières notes avec May This be love (de Jimi Hendrix). Pour ensuite poursuivre avec Orphan Girl, Sweet Old World ou encore Blackhawk. Et pour finir cette soirée mémorable, ils nous ont interprété Wrecking Ball. Audience plus que satisfaite.

Lanois est un artiste inclassable. Je vous invite à le découvrir, lui et ses acolytes. Un beau trip vous attend 

Wrecking Ball

P.S : Daniel Lanois sera au Festival d’été de Québec le mercredi 9 juillet à 21h45 à la Scène Loto-Québec, des fois que ça vous tomberait dans l’œil.

jennifer

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