Pas de vacances pour les scandales. Le temps des fêtes débutait à peine qu’un certain journal avide de sensationnalisme nous révélait que la rockeuse chouchoute des québécois, Marie-Mai Marjo, avait gâché le Noël d’une pauvre automobiliste. (Salut le titre arrogant et provocant, way to go JDM) En plein après-midi, le jour de Jésus, la célèbre chanteuse a percuté de plein fouet le derrière d’une voiture sur l’autoroute. Merry F*cking Christmas ! Au lieu de se faire pardonner en fredonnant les douces paroles de S’il fallait qu’un jour, Marjolène a appuyé sur le champignon de sa Mercedes comme si demain n’existait pas. C’est qu’elle avait picolé un brin. Mettons qu’elle n’en était pas à son premier mimosa. Avec deux fois la limite d’alcool permise dans le sang, gageons qu’elle aurait préféré sortir par la porte d’en arrière en criant ciao bye.
Sauf que non, c’est pas comme ça que ça se passe dans la vie. Tu fais des choix, tu en assumes les conséquences. Point barre. C’est une loi systématique et exacte qui ne change pas pour personne, Marjo l’aura appris à la dure. Pas mal sûr qu’elle le savait déjà, c’est un rappel qui va lui faire du mal.
Oui, elle conduisait avec facultés affaiblies. Non, c’est pas acceptable, pas plus pour elle que pour n’importe qui. Lâchez-moi le mauvais exemple qu’elle envoie au public québécois, Marjo a jamais été un modèle à suivre anyway. On parle de la rockeuse la plus badass de sa génération, pas de Marie-Élaine Thibert calvasse. Le jugement, ça fera. Faudrait pas prendre pour du cash tout ce qui est écrit dans un article douteux publié dans un journal en quête de faux scandales. Qui peut affirmer connaître exactement le fond de l’affaire? Des problèmes de consommation seraient-ils liés à ce délit? Rien n’excuse le geste, c’est tout de même important d’essayer de comprendre avant de juger. Je suis pas mal sûr que la majorité des gens qui liront cet article ont déjà conduit en état d’ébriété, ça fait que cessez de faire vos prudes. Bonne année les crépues! Soyez prudents et au besoin, appelez Nez Rouge!
Alexe Raymond, réviseure, raymond.alexe@gmail.com