Avec la nouvelle année qui s’en vient arrivent les nouveaux défis et les résolutions du nouvel an. Pour 2017, je te propose de te lancer dans un mouvement qui allie avantages économiques et environnementaux, en plus de donner à réfléchir sur notre mode de vie hautement matérialiste : le zéro déchet.
Comme avec toutes les résolutions de la nouvelle année, l’idée principale est d’y aller pas à pas : changer nos habitudes est un processus complexe qui tient rarement longtemps s’il est effectué trop rapidement et, même si on voudrait tout de suite transformer nos dizaines de sacs de poubelle par année en un tout petit pot de déchets d’une journée à l’autre, on peut au moins se rassurer en se disant que même Béa Johnson, auteure de Zero Waste Home, n’a sans doute pas fait un changement si drastique!
Une des premières étapes est certainement de revoir notre rapport au matériel et à la consommation : Carl Richards du New York Times (ICI) suggère, par exemple, de mettre tous les idées d’achat en « quarantaine » pendant une semaine afin de s’assurer de se procurer que ce qui sera réellement utilisé – out, les chandails qui nous semblent ridicules une fois arrivés à la maison, les chaussures de sport achetées alors qu’on se jurait de se mettre à la course et les aliments envoyés à la poubelle parce que l’épicerie n’a pas été planifiée. Résultat : moins lourd sur le portefeuille et sur l’environnement, en plus de cesser cette accumulation de choses-qu’on-pensait-utiliser-mais-finalement-non à la maison.
Par la suite, on peut s’attaquer à la réduction des déchets, un secteur à la fois – les plus problématiques étant, souvent, l’alimentation et les soins personnels. Plusieurs options s’offrent alors à nous. On peut acheter seconde main (bon, pas pour la nourriture, on s’entend), donnant ainsi une deuxième vie à un objet, acheter en vrac ou fabriquer le tout soi-même. Dans tous les cas, un moment d’adaptation est nécessaire – dans le cas du vrac, il faut évidemment voir quels magasins (ou des fermes locales) offrent cette option dans notre région (en recherchant ici, par exemple) et se procurer des contenants. Pour le DIY, une bonne planification est nécessaire, mais beaucoup de produits, comme le savon (ICI) et d’autres produits d’hygiène (ICI) peuvent être faits assez facilement et à petit prix. Même chose pour l’alimentaire : les produits made from scratch, en plus, sont souvent meilleurs au goût et pour la santé.
On peut également refuser certains produits : a-t-on réellement besoin d’une dizaine de vernis à ongles ou de cette variété de croustilles impossible à trouver en vrac? La réponse est souvent non – mais, évidemment, il ne faut pas tomber dans l’auto-flagellation. Certains produits nous font plaisir, même s’ils polluent, même s’ils sont inutiles et, après tout, même le plus engagé des écolos a son petit plaisir coupable (perso’, j’ai horreur du transport en commun. Jugez-moi!). Ainsi, on priorise les victoires et on vote pour renommer le mouvement « presque pas de déchets ».
Les changements se poursuivent lorsqu’il est temps de disposer des « déchets » – d’abord, en est-ce vraiment un? Le tissu d’un vieux t-shirt peut être utilisé pour le nettoyage, les graines de citrouille peuvent être cuites au four pour une collation, une boîte peut devenir un emballage-cadeau, un contenant de verre peut être lavé puis réutilisé… Dans le pire des cas, on recycle ce qui peut l’être et on se tourne vers le compost (Recyc-Québec te donne un petit cours 1001 ici si ta municipalité n’offre pas ce service) pour certains restes de table. La planète va te dire merci, ton portefeuille aussi et, en plus, tout le monde va être bien impressionné de savoir que tu fais tes propres savons toi-même, fait que t’es vraiment gagnant à tous les niveaux.
Par Catherine Fortin
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