La rentrée : ce moment excitant où on troc nos gougounes usées pour ressortir nos cahiers d’école et qu’on se met soudain à devenir excité(e)s par l’achat de cahiers cutes pour prendre des notes. Le retour à l’école est toujours un moment qu’on attend. Est-ce que je vais connaitre des gens dans mes cours? Quel outfit je vais mettre la première journée? Est-ce qu’il va avoir un gars pas si mal assis près de moi? Dans ma tête, c’est toujours le remake d’une adolescente prépubère qui retrouve ses ami(e)s lors de la première journée du secondaire. Mais, comme j’ai vieilli depuis mes tendres années où j’avais les bras trop longs et les dents croches, je peux vous dire que le retour en classe apporte aussi son lot de questionnements.
Dès ma première journée, je me demande toujours ce que je fais encore à l’école! J’aime ça revoir mon monde et avoir la certitude que je vais bientôt apprendre des choses nouvelles, mais toujours est-il que je ne suis pas plus sûre qu’avant d’être à la bonne place. Mon programme, je l’ai choisi et je vais le terminer. Je suis motivée à finir parce que ça fait tellement longtemps que je tergiverse que j’ai envie d’enfin accomplir quelque chose dont je serai fière et d’aller jusqu’au bout.
J’ai l’impression qu’il y en a beaucoup qui sont comme moi. Des gens qui, faute de mieux, font ce qui leur semble logique parce qu’un jour ou l’autre, il faut commencer quelque chose à quelque part. Est-ce que c’est une perte de temps et d’argent pour autant? Non! Parce que pendant que j’étudie, je la vis à 100% ma vie d’étudiante un peu mélangée. Les connaissances que je vais avoir acquises vont me servir à l’avenir et j’évite de rester chez moi à ruminer parce que je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie. Est-ce que je pourrais être plus passionnée par mon programme? Définitivement. Est-ce que je trouve que c’est une bonne raison pour le quitter? Aucunement!
La vie, ça passe et peu importe ce qu’on en fait, on finit bien souvent par se retrouver à un endroit qu’on n’avait pas prévu au départ. Le plan parfait n’existe pas. Les gens me demandent souvent ce que je fais parce que, pour eux, c’est inconcevable de finir un programme si on ne va pas finir par travailler dans ce domaine précis. Ce que je fais est simple : j’apprends, je me donne du temps et je travaille. La vie c’est une suite d’essais et d’erreurs. Honnêtement, je ne me considère pas plus malheureuse qu’un(e) autre pour autant. Je suis contente d’être là où je suis, de vivre ce bout de chemin les deux pieds dans l’inconnu en direction d’un je ne sais trop où. Si toi aussi t’es comme ça, je te dis bravo. Bravo de continuer et de ne pas abandonner. On n’est pas beaucoup dans cette situation, mais on est là, dans les corridors de l’école, à se poser plus de questions sur nos vies que sur nos travaux de classe et c’est bien correct comme ça.
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