Deux équipes, un bar miteux, un arbitre, un public et de l’humour à profusion, voilà la recette parfaite d’une excellente soirée à peu de frais. L’improvisation est une activité pratiquée à beaucoup d’endroits au Québec1, souvent dans les cégeps et les universités, et qui compte plusieurs fidèles adeptes. Pourtant, hors des cercles d’initiés, on ne pense pas spontanément à aller faire un tour dans ces soirées drôles et chaleureuses, où règnent talent et originalité.
Au-delà du divertissement se trouve également l’histoire d’un grand succès québécois : la ligue nationale d’improvisation (LNI). En effet, c’est Robert Gravel et Yvon Leduc qui, en 1977, ont créé une formule unique pour les matchs d’impro inspirée par le hockey. On a également droit à des concepts très originaux, comme des improvisations entièrement rimées. D’autres peuvent être entièrement chantées, ou inspirées d’une œuvre ou d’un objet. J’ai déjà vu une improvisation où une joueuse ne pouvait que lire les dialogues d’une pièce de théâtre. Bref, le maître du jeu ou l’arbitre dispose d’une panoplie de possibilités pour mettre au défi les participants et les forcer à réfléchir vite, à s’adapter et à être créatifs en une fraction de seconde, au grand plaisir de l’assistance.
Ces façons de faire ont non seulement fait des émules ici, avec la multiplication de ligues locales, mais également à l’international, dans près de 30 pays2. Il est toujours possible de voir aujourd’hui des matchs d’impro de la LNI. Voir des professionnels chanter, mimer, imiter et créer instantanément, avec toutes les contraintes que cela comporte, rend le tout encore plus impressionnant.
Bref, que vous fassiez de l’impro dans votre sous-sol avec vos amis, que vous alliez encourager une ligue locale ou directement la LNI, rappelez-vous qu’on peut être fiers, comme Québécois et Québécoises, de cette discipline qui témoigne de notre innovation et de notre créativité.
Références :
[1] À Montréal : citronlim.com / À Québec : improliq.com
[2] ledevoir.com
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