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JFK : un vent de fraîcheur à l’Opéra de Montréal

J’avais assisté à The Wall l’année dernière, et en était ressortie plutôt déçue. Où étaient passées les marionnettes géantes, les effets visuels hors du commun, le rock, tout simplement?

Les jeunes créateurs David T. Little et Royce Vavrek, respectivement compositeur et librettiste de JFK, ont su me donner les paillettes, les néons et la grandeur que je désirais voir à l’Opéra depuis les deux dernières années. Après avoir assisté à plusieurs œuvres plutôt conservatrices, JFK détonne par son originalité, son audace et sa provocation, termes que Vavrek avoue chérir dans sa création.

L’opéra commence en force avec une foule de partisans chantant en chœur, alors que Jack/John (Mattew Worth) et Jacqueline (Daniela Mack) errent dans la suite présidentielle toute en néons de l’Hôtel Texas de Fort Worth, en compagnie de leurs fantomatiques domestiques (Talise Trevigne et Sean Panikkar). Alors drogué sur la morphine à cause de ses douleurs de dos, Jack entre dans un état d’onirisme qui frôle la comédie burlesque. C’est alors que sa sœur Rosemary (Cree Carrico) arrive surexcitée, suivie de Khrouchtchev (Colin Judson) accompagné son armée rouge, qui débarque avec ses énormes bouteilles de vodka. Jack rêve ensuite à sa rencontre avec Jackie, dans un moment poétique qui laisse briller la prose de Vavrek.

L’imagerie de Little explose encore plus dans le deuxième acte, alors que la troupe de cowboys lubriques arrive en compagnie du vice-président (Daniel Okulitch). Striptease, meneuses de claques, costumes à franges, tout est coloré, enivrant, grandiloquent. La conception vidéo de Chase York est splendide, la mise en scène de Thaddeus Strassberger époustouflante, et le travail du chef d’orchestre Steven Osgood, réverbéré dans le téléviseur de la chambre d’hôtel, tout en finesse.

Vraiment, JFK est une oeuvre innovante, un opéra pas plate pantoute, qui nous retient les yeux grands ouverts et le sourire large sur notre siège de velours.

L’opéra est présenté jusqu’au 3 février à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.

Source de la photo de couverture

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