On connait tous ce que veut dire le mot « vie », mais on en oublie fréquemment sa valeur. C’est cette chose qu’on a souvent tendance à prendre pour acquise, une chose parmi tant d’autres… On oublie qu’elle ne nous est que prêtée pour un temps limité. On laisse défiler les années, on en vient à accorder peu d’importance à son anniversaire. On souffle des bougies en oubliant de faire un vœu. On accorde plus d’importance à ses biens matériels qu’à soi-même, on fait notre petite routine quotidienne, laissant passer le temps…
Puis, vient un jour ou elle fait son entrée pour nous rappeler de ne pas l’oublier, de ne pas oublier à quel point elle ne peut tenir qu’à un fil, de ne pas oublier à quel point elle est précieuse. C’est là que la chanson Si fragile de Luc De Larochelière prend tout son sens.
J’ai souvent pensé que de perdre un être cher dans un accident était plus terrible que d’en perdre un dans la maladie. La seule chose qui me faisait dire ça, c’était que dans la deuxième option, on pouvait se préparer psychologiquement à sa perte. Aujourd’hui, je sais que c’est faux. Les deux sont aussi terribles l’un que l’autre. Un accident est un choc, la maladie est le reflet de l’impuissance. C’est atroce de voir une personne qu’on croyait invincible devenir aussi vulnérable, de la voir souffrir jour après jour. Ce qui est encore plus atroce, c’est de savoir qu’on ne peut rien faire pour apaiser sa souffrance. Alors on reste là, on essaie de rassurer du mieux qu’on peut… La mort fait peur mais elle est inévitable.
La vie, c’est un conte de fées dont on connait déjà la fin : une fin qui finit mal. C’est un long chemin qui nous amène tous à la même destination. Certains marcheront plus vite que d’autres, d’autres emprunteront des routes différentes… mais une chose est sûre : tous les chemins mènent à Rome.
Personne ne va s’en sortir, alors à quoi bon vivre? Pour vivre, tout simplement.
Même si on connait la destination, on peut en faire le plus beau des voyages. C’est ce qui est fabuleux avec la vie, pour le temps qu’elle nous est allouée, c’est nous qui décidons de ce que nous en faisons. On peut choisir d’être fiers de chacune des choses qu’on accomplit, on peut réaliser tous nos rêves et ensuite n’avoir aucun regret. On peut choisir de partir la tête haute, avec un bagage qui renferme tous les précieux souvenirs qu’on a construits depuis notre tendre enfance. De cette façon, même si on se dirige tous vers le même cul-de-sac, ce sera la plus belle des balades et elle en vaudra la peine.
Alors, à vous qui lisez ceci, je vous dis : profitez de chaque instant de votre vie. Fêtez chacun de vos anniversaires en étant reconnaissant.e d’avoir fait un an de plus. Soufflez vos bougies et réalisez vos vœux. Soyez le centre d’intérêt de cette longue route, accordez-vous plus d’importance qu’à n’importe qui d’autre. Faites toujours du mieux que vous pouvez en donnant le meilleur de vous-même. Tombez et apprenez à vous relever. Et quand viendra la fin, soyez fier.ère de tout ce que vous aurez vécu. Remerciez la vie de tout ce qu’elle vous a apporté, de tout ce que VOUS vous serez apporté, et soyez-en digne.
Allez briller de mille feux dans le ciel de l’éternité et y éclairer le plus beau des chemins.
Le décompte est commencé.
Par Byanka Gilbert