L’épicerie à 75 $ par semaine.
Ça fait jaser, pas vrai!
Demandez à vos parents, ou vous êtes peut-être vous-même un parent… : pourriez vous faire vivre « convenablement » votre famille avec 75 $ d’épicerie par semaine?
Depuis que cette nouvelle circule, je n’arrête pas de me demander, pourquoi, monsieur le premier ministre? C’est quoi le but ici? Que voulez-vous prouver?
Que le salaire minimum est assez élevé? Qu’un parent monoparental reçoit assez d’allocations?
Que les taxes sont raisonnables?
Y’en a pas un dans votre cabinet qui s’est dit : « C’est-tu vraiment une bonne idée de sortir ça quelques jours avant les élections? »
Crédit : Dérapages poétiques
Une poignée de légumes et un rôti de porc magique qui se multiplie. On ne compte pas le papier de toilette, les produits de nettoyage, etc.
Le coût normal d’un panier d’épicerie au Québec est de 150 $ à 200 $ par semaine, et on estime que le prix du panier d’épicerie moyen grimpe de 1 ou 2 % par année en raison de l’inflation. Pour 2018, l’augmentation se trouverait davantage aux alentours de 2 à 3 %.
J’ai grandi dans une famille monoparentale et je peux avec certitude affirmer que malgré tous les efforts déployés par mon parent, « bien » nourrir ses enfants, pour 3 repas par jour plus les lunchs, tu vas pas chier loin avec 75 $! C’était minimum 200 $ par semaine – en 1990! Et on faisait très attention; aucune marque (quand tu ouvrais le garde-manger, tu étais ébloui par toutes ces étiquettes jaunes Sans nom) et tu étais mieux de ne pas jeter le yogourt passé date d’une journée (c’est écrit « meilleur avant », pas « calissement dégueulasse après », que me disait mon père).
Apparemment, le but de M. Couillard était de prouver qu’une mère monoparentale ayant un salaire de 15 $ de l’heure pourrait subvenir au besoin de deux enfants…
Ben Monsieur, je trouve ça ridicule!
J’ai de la peine de constater que certaines familles ont ce maigre budget pour faire l’épicerie, et si j’étais vous, je ne me vanterais pas du fait qu’ils y arrivent, je me questionnerais plutôt face à l’aide que je leur procure!
Admettons que j’aurais envie de jouer à l’avocat du diable ici, je me permettrais tout de même ce commentaire :
Je crois malgré tout que, au Québec, certaines personnes ne savent pas faire leur épicerie adéquatement. Car on rapporte aussi qu’un Québécois jetterait en moyenne le tiers de son épicerie (ça, c’est une bouchée pour moi, une pour toi et une pour la poubelle)… Ce qui est aussi grave selon moi que de rire de notre pauvre premier ministre qui n’a peut-être jamais mis le pied dans une épicerie.