Tu n’en avais pas envie, t’as juste pas eu le choix.
T’as mis tes affaires dans des boîtes, tu les as séparées comme d’habitude, tu commences à être habitué. À chaque fois, t’en perds, et à chaque fois t’en gagnes. Tu te demandes sincèrement qu’est-ce qui t’arrive, pourquoi toi, où t’as manqué d’attention dans l’explication de la vie pour toujours devoir recommencer.
Un changement que tu n’attendais pas, tu pensais sincèrement que tu t’étais enfin rendue au bout. Que tu n’allais plus t’attacher pour te détacher, que ces quatre murs devenaient les tiens pour le restant de ta vie, du moins un méchant gros bout.
Ben non, tu t’es trompée.
T’as le cœur sur la flotte, t’as recommencé encore pis ça t’écœure.
Tu le sais que c’est pour le mieux, que la vie te promet d’être bonne la prochaine fois.
Tu le sais que ça va se placer, que tu vas l’aimer ta nouvelle vie, que tu vas retrouver zénitude et bien-être.
Mais aujourd’hui, tu le prends pas.
Pis c’est ok, t’as le droit.
Recommencer maintes et maintes fois, tout quitter pour rebâtir, détruire, recommencer. C’est fatiguant, angoissant.
Une étape qui recommence sans se finir, avec la peur de la revoir cette étape tant redoutée. Dis-toi que ça prend du courage pour repartir, dis-toi que ça prend du courage recommencer. Et surtout beaucoup de courage pour mettre fin.
Apprivoise-toi tranquillement à ton propre temps, à ta nouvelle vie, tes nouveaux souvenirs qui viendront par-ci, par-là. Apprivoise ton futur bonheur, différemment.
T’as le droit de regarder derrière, c’est celui qui t’as forgée, mais cesse de le regretter.
Accepte où tu es, fais-toi grandir.
Accepte-toi maintenant, ce que ton corps ressent.
Accepte ce que tu as laissé derrière, accepte aussi ce que tu auras devant.
On m’a toujours dit qu’un jour de pluie promet un jour de soleil.
Si t’as jamais cru au dicton, aujourd’hui, t’as le droit aussi d’y croire que ton soleil va venir au-delà de ton brouillard.
Tu vas te remettre à respirer, un jour.
Peut-être pas demain, mais tu verras bien.
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