En finissant le secondaire, j’savais que ma vie d’adulte était imminente, mais je n’avais pas l’impression d’être prête. J’allais devoir entrer dans un monde que je ne comprenais pas trop. Puis, on m’a donné le droit de vote. Qu’est-ce qu’ils veulent bien que je fasse avec ça? Comment je peux voter si on ne m’a jamais parlé de ces affaires-là?
Finalement, je suis entrée au cégep en Sciences humaines et on m’a enfin donné des lunettes de la bonne force. Après toutes ces années d’éducation, j’entrais réellement dans le vif du sujet. On me parle de société, d’humains, d’économie. On me parle de culture, de religion, de politique. On me parle d’idées, d’analyse, de logique. On me donne des morceaux du puzzle pour comprendre le monde qui m’entoure sous différents angles.
Je le savais que ce programme-là serait le bon pour moi, mais plus j’étudie, plus je me rends compte que ce sont des éléments qui bénéficieraient à tous. Car y’a rien de plus dangereux qu’un esprit fermé, endoctriné par des opinions préconçues. Dans mes cours, on ne me dit pas quoi penser, on me donne plutôt tous les outils pour le faire seule.
J’y développe ma pensée critique et analytique. J’ai acquis une ouverture d’esprit me permettant de comprendre plus d’une facette de la réalité. Je comprends mieux ma société, ses enjeux économiques et sociaux. Je sais où je veux me placer au milieu de cette société-là.
C’est vrai, le DEC en Sciences humaines, ce n’est pas celui qui te permet d’approfondir le plus les sujets parce que c’est trop souvent la première fois qu’on les aborde. Mais je me sens prête à affronter le monde adulte, je me sens prête à être une bonne citoyenne. Finalement, quand je suis arrivée devant mon bulletin de vote, ce n’est clairement pas le théorème de Pythagore qui m’a aidée à faire mon choix.