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I

Je reviens tout juste de New York. C’était mon 10e aller-retour. Au moment d’écrire ces quelques mots, je suis remplie de nostalgie. Emmitouflée dans ma couverture polaire, je me rappelle mes derniers moments dans son brouhaha. Cette fois-ci, elle m’a inspiré quelques lignes. Des moments qui reviennent d’une visite à l’autre, des moments authentiques à elle. Des instants que j’adore observer toutes les fois. New York, tu es une âme sœur vivante, que je ne cesserai d’aimer.

Je me promène entre tes lambeaux de buildings, sur tes infinis trottoirs, liante compacte. Des milliers de pas te piétinent. Des hommes aux cravates, des femmes en jupon. Enfants qui gambadent. Des jaunes, des noirs, des oranges, des BLANCS. Avec chariot, sans mallette, café dans la main gauche ou bagel juif. Marchent vite encore plus vite. Tu es ville. Ville d’argent, ville underground, ville de peurs, ville de fantaisies. S’en foutent. Ils t’aiment quand même. Tu vis. Le jour. La nuit. Entre chien et loup. À la levée du rideau au coucher du drapeau noir. Tes lumières ne ferment jamais. Ferme l’œil.

La nuit. Tes dortoirs minuscules, trop chers, trop hauts. Au parc, les bestioles courent les vidanges. Assise sur un banc, des pattes, petites, dansent sur mes orteils. Sursaut avec cris garantis. Beurk. Des bruits yellow jouent de la musique trop forte, comme un orchestre sur une fausse note pendant trois heures. C’est long. L’ouïe se tanne, s’impatiente.

Le jour. Tu brilles. T’éclates au complet. On te croque comme dans une pomme. Tellement juteuse qu’on veut tout prendre. Ton peuple t’embellit sous ton jupon cristallin. Bruyante encore, mais sous du pop, du rap. Du rap comme ton voisin, Brooklyn.

Tu es connue pour tes films. Les bruits trop forts, les sirènes partout, les rues dangereuses. On le sait. Si on peut ici, on peut partout.

Tu es une vraie jungle de béton, où les plus grands rêves se réalisent. Ici, tu te sens comme un nouvel homme, le trop de lumière t’inspire. Ici, les rues ne ferment jamais, pas de couvre-feux. Les femmes bossent dur. Dans tous ces coins, melting pot de rock.

Je call un taxi de gitan, je passe d’Harlem au pont de Brooklyn. Je te regarde une dernière fois, laissant une partie de moi avec toi.

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