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L’imaginaire en trois pommes – Par Florence

Parfois, je me questionne à savoir quel genre de mère je serais; ou même si je veux être mère au fond. Arrive un temps où, quand tu penses à la suite des choses, l’idée de maternité devient une norme, une logique qui comble l’attente. On dit souvent que l’instinct maternel vient naturellement. Si ce n’était pas le cas? On dit aussi que les enfants ont toujours raison. D’aussi loin que je me souvienne, dans ma tendre jeunesse, j’avais rarement raison. Même lorsque je m’étalais sur le dos après un verre de lait pour qu’il s’éparpille sur mes os.

Je m’efforce d’admirer la beauté que tout le monde semble voir à l’égard des gamins, mais honnêtement les enfants m’irritent plus souvent qu’autre chose. C’est peut-être que, lorsque je suis dans un endroit public, le scénario de la mère en colère contre sa progéniture qui crie revient trop souvent. L’impatience gagne sur l’admiration. Parfois, c’est la mère exaspérée qui ignore les cris infatigables de son bébé qui m’agresse. Dans tous les cas, je ne peux pas dire que ça me donne envie de procréer abondamment.

C’est bizarre quand on y pense : des êtres humains en petit format, avides de découvrir les multiples secrets de la vie. Ils grugent l’énergie comme si l’os n’avait jamais de fin. Hauts comme trois pommes, trois pommes bien sucrées qui ne tombent jamais bien loin de l’arbre. C’est étrange être parent. Élever de toutes petites choses pour qu’ils en accomplissent de grandes.

Je dois admettre que je suis jalouse de ne plus être un petit enfant, malgré que j’en sois un grand. Ils vivent dans leur imagination fructueuse sans s’y perdre. Ils n’ont pas conscience que de se parler seul est considéré comme bizarre, que de pleurer en public est fortement déconseillé. Ils n’ont pas idée de ce qu’est le danger, mais angoissent d’une mascotte. Je suis jalouse parce que j’aimerais revenir à ce temps où je pouvais parler seule sans qu’on me dévisage, ce temps où c’était les monstres sous mon lit qui m’effrayaient et non mon compte de banque.

Peut-être est-ce vrai au fond, que les enfants ont toujours raison. Peut-être que leur vision farfelue agrémentée d’imaginaire est l’ingrédient manquant à la recette du bonheur. Que leur innocence encore pure raviverait nos esprits ternis. Pour retrouver nos cœurs d’enfants, il serait bien de chercher à les écouter. Écouter leurs gazouillements pour agrémenter cette musique qu’est la vie.

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