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Unité 9 : Marie a un je-ne-sais-quoi

Alors…morte ou pas?

Le secret le mieux gardé de la télé était enfin révélé la semaine dernière, après plus de trois longs mois d’attente. Le Québec pu finalement savoir s’il devrait assister à des funérailles d’automne, rien pour aider à combattre la dépression saisonnière, malheureusement.

À exactement vingt heures trois minutes, la province laissait littéralement échapper un soupir de soulagement alors qu’on apercevait Marie sur un lit d’hôpital. Apathique, léthargique, muette, mais vivante. Avec un bouquet de fleurs dans les mains, nonchalamment inspecté par l’IPL au coup de pelle, Madeleine Tessier apportait une bonne nouvelle à la détenue suicidaire. Incapable de parler, on pouvait lire toute la souffrance sur le visage de Marie Lamontagne de même que le manque de sommeil sur celui de son interlocutrice. Mado, va donc faire un petit dodo!!!

Est-ce que notre héroïne aurait enfin atteint le fond du baril? Difficile d’énumérer les épreuves qu’elle a pu subir sans avoir l’air de raconter les quinze dernières années d’un feuilleton de fin d’après-midi. J’ose espérer qu’avec un peu chance, le bonheur l’attend au détour, mais pas avant la trachéotomie d’urgence que laisse entrevoir le prochain épisode. Boooooooon.

Avec l’intrigue de Marie sortie de la voûte, il est temps d’aller voir ce qui se passe entre les quatre murs de la prison de Lietteville pendant son absence, à commencer par Shandy qui, une fois de plus, met le trouble dans la cour avec sa libido venimeuse. Après avoir magasiné ses stylos pour la rentrée et prit l’œil gauche de Despins pour un porte-crayon, Bouba peut enfin aller prendre l’air dehors et planifier sa prochaine tentative de meurtre. Arrêtez la quelqu’un…

Les IPL sont à fleur de peau, la tension est à son comble, la violence à son paroxysme, elles ne peuvent même plus aller aux toilettes sans revoir le visage d’Agathe dans la cuvette. Stand by la gang, la nouvelle directrice débarque dans trente minutes, les affaires vont changer ici d’dans, j’vous en passe un papier!!!

Marie-France Caron arrive telle une dignitaire, tout sourire et pleine de bonnes intentions. Elle est accueillie par l’air bête naturel du personnel et leur rigidité militaire légendaire, son monologue intérieur: THE FUCK!!!??? Elle s’adresse aux détenues poliment, avec le plus grand respect, sans les intimider. Les gardiennes de zoo chient à terre… Elle donne l’impression d’être la directrice cool qui s’allume la clope qu’elle vient de vous confisquer.

Sur une note plus joyeuse, Despins écoute de l’opéra en braillant sa vie. C’est pas tant joyeux mais la bonne nouvelle, c’est qu’il possède un canal lacrymal, si au moins il avait un cœur pour pomper le ciment qui lui coule dans les veines. Le psy essaie d’ailleurs de lui faire croire que les détenues sont inquiètes pour lui. Pouhahahaha. En arrêt de travail pour une durée indéterminée, il attend sagement une greffe de cornée, à moins qu’il ne trébuche fatalement dans l’escalier en raison de sa perception sensorielle altérée.

Georges confie à Benoit avoir des sentiments pour Marie, mais omet la petite vite sur la banquette arrière de son auto, gentille délicatesse. Jeanne continue de mener l’Unité 9 en surveillant Kim, récemment domestiquée pendant son séjour au trou. Elle opère la bibliothèque telle une bonne petite zombie. Quand Suzanne a l’air plus allumée que toi, il est temps d’aller t’asperger un peu d’eau dans le visage.

La cinquième saison d’Unité 9 semble débuter sous le thème de la vérité. Déjà, plusieurs secrets veulent émerger, alors que la plupart des personnages en ont trop sur les épaules pour tenir beaucoup plus longtemps. Georges devra vivre avec les conséquences de son aveu, Marie de son geste, l’agent Anctil de ses indiscrétions, Suzanne de sa relation interdite et Tessier de son épuisement professionnel.

Aucune nouvelle intrigue n’a été présentée, l’épisode débutant immédiatement après les évènements de l’an passé. L’auteure en aurait-elle assez de jongler avec des histoires vieilles de cinq ans??? Parions que les murs de béton nous réservent encore beaucoup de rebondissements, de préférence rien qui ne rime avec catastrophe naturelle ou pandémie meurtrière. Bonne saison les crépus.

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