Il y a pas si longtemps, dans un passé pas si lointain, il était ton quotidien. Il te faisait sourire, il te faisait rire, il te faisait découvrir, il te faisait apprendre. Tu lui faisais confiance, vous formiez un tout. Mais tout de même, t’es partie. T’es partie malgré tout ce que vous vous étiez promis, malgré tout ce que vous aviez vécu.
Vous vous en êtes remis. Du moins, en apparence.
Pis t’es revenue. Pas complètement, mais t’es là. Tu restes dans le décor. Tu lui reparles, comme si de rien n’était, comme si ce n’était pas grand-chose. Tu t’en rends peut-être pas compte, mais t’es troublante pour lui. Tu restes là, dans sa tête. Tu ne la monopolises plus comme avant, mais il y a tout de même une petite partie qui t’es attribuée. Mais t’es fatigante à rester là.
Ça fait que crisse-lui donc la paix, s’il te plaît.
C’est toi qui es partie, le laissant plein de questions sans réponses, le laissant là dans son désarroi et sa désillusion. C’est toi qui t’es sauvée, après toutes ces aventures, après toutes ces folies. Tu t’es sauvée avec votre amour et son cœur, en lui disant que tu avais besoin de temps. Et je te jure qu’il s’en remettait. Même qu’il s’en est remis plutôt bien. Parce qu’il savait que c’était mieux pour vous deux et qu’il respectait plus que tout ton choix et ta personne.
Mais là, t’es revenue. Pas à lui ni pour lui, mais tu restes toujours pas très loin. À lui parler une fois de temps en temps, à le texter pour demander conseils, à parasiter son décor sournoisement. Tu ne fais rien en particulier, mais t’es là.
Et il est trop gentil pour te dire que c’est gossant. Et que c’est insultant; après tout, c’est toi qui es partie, et il t’a laissée aller pour ton mieux. Tu lui as demandé de t’oublier. Il l’a fait.
Maintenant, c’est à toi de le laisser aller pour son mieux. Crisse-lui la paix.
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