C’est froid en dedans. C’est l’hiver et il fait froid. Ce n’est pas une idée révolutionnaire, mais bien un malheureux constat.
Y’a quelqu’un qui a soufflé les bougies et qui a baissé le thermostat à 0 °C. Mais, le risque, c’est que les tuyaux gèlent et cassent.
Mes os, fragiles suite aux chocs répétés de ma mer de larmes, s’érodent et s’effritent de plus en plus. Je flanche pour un rien, je craque comme la plus vieille des maisons de la rue.
Il y a tellement de choses qui se passent, mais il y a tellement de résilience et de volonté que je n’ai pas.
Mes articulations, rougies par l’oxydation, font des bruits inimaginables à chaque déplacement. J’essaie, tant bien que mal, de demeurer silencieux, mais même immobile, j’hurlerais.
La température drop plus rapidement que ces chanteuses dans leurs vidéoclips, et c’est dangereux parce que le bout de me doigts prend des teintes bleutées à une fréquence alarmante.
On gèle et on surgèle.
Je me surmène pour éviter de penser, mais, de fait, j’évite de penser au fait que je me surmène. Prendre du temps pour moi, pour relaxer? Non, merci!
Quoique…
J’ai beau être brûlé, je ne me réchauffe pas.
Mais j’essaie de garder espoir, parce que je sais que le beau temps va finir par se pointer.