Ça fait 8 ans que je connais mon chum, 4 ans que je suis en couple, 3 ans et demi de cohabitation et un an et demi de fiançailles. J’accoucherai en octobre de mon premier bébé. Fonder une famille amène beaucoup de questionnements sur soi-même, mais aussi sur son couple.
Se séparer de son chum/conjoint/mari, c’est un deuil à faire, évidemment. Après la séparation des biens, les derniers adieux – malheureux ou pas – il est possible de refaire sa vie sans jamais croiser son ex.
Avoir un enfant avec une personne, c’est une autre paire de manches. Je rêve de réussir mon divorce. Ok, ça peut sembler weird dit comme ça, mais si jamais je me sépare – parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver – je souhaite rester en bons termes avec le père des enfants, parce que je trouve ça primordial. Ayant beaucoup d’exemples dans mon entourage de « ratage » de séparation, je dois avouer que je me suis questionnée à ce sujet avant de commencer les démarches pour avoir un enfant. Je me suis demandé si j’étais prête à m’engager pour la vie avec lui, parce que d’une manière ou d’une autre, on va être liés.
J’ai pensé au fait que même si notre couple ne marchait pas à très long terme, j’aimerais quand même que notre famille, quoiqu’éclatée, soit heureuse. Je ne parle pas nécessairement de devenir des BFF et d’aller à Disney en gang, mais juste d’être capable de s’entendre.
Ça fait peur de s’engager avec quelqu’un pour la vie. De penser que ça se peut qu’on aille besoin de parler de pension alimentaire, de garde partagée, de qui-qui-va-amener-notre-enfant-au-cours-de-patin-le-samedi-matin. C’est peut-être naïf de ma part, mais j’espère que ça va bien se passer, si jamais ça arrive. Et j’y crois. Parce que je fais confiance à mon chum assez pour avoir un enfant avec lui ; je me dis qu’il va être apte à s’en occuper même si l’amour n’est plus présent entre nous deux. Si jamais on n’est plus un couple heureux, j’espère qu’on sera une famille heureuse. Éclatée, mais heureuse.
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