Vendredi dernier, après une longue journée de travail, j’ai achevé le dernier épisode de la série disponible sur Netflix de Grey’s Anatomy. Et j’ai eu le blues. T’sais que je tournais en rond chez moi avec ma télécommande en cherchant un nouveau sens à ma vie. Cette image de moi que je trouve si pathétique.
Depuis le mois de décembre (on ne me juge pas, pendant les vacances des fêtes ça avance vite), ces douze saisons occupaient la plupart de mes temps libres. Elles m’ont donné plus qu’une bonne raison de rester à la maison le dimanche à la place d’aller faire l’épicerie. Le problème ou le bon côté, c’est que ce n’est pas la seule série qui m’a procuré ce sentiment. Écouter des séries en rafale (Binge Watching en anglais), c’est maintenant facile et c’est même devenu commun. Plus besoin d’attendre la semaine suivante pour savoir si Yang va marier Burke ou qui est finalement la fameuse mère des enfants de Ted. Et comble du bonheur, il n’y a plus de publicité chaque huit minutes.
La façon que j’ai d’écouter la télévision n’est plus la même. Tout d’abord, parce que je n’ai plus le câble, parce que j’ai une connexion internet illimitée et aussi parce que eh bien je n’ai plus de parents qui me disent d’aller jouer dehors à la place de l’écouter. Il devient donc possible de laisser ces personnages intégrer nos quotidiens. Et petite parenthèse, non les longues heures de télévision ne font pas de moi quelqu’un d’inactif, car j’en profite pour pédaler pendant des heures sur mon vélo stationnaire.
Assis dans son salon, on a ce sentiment d’attachement qui se crée avec les personnages de notre nouvelle série préférée. Des petits moments du quotidien qui permettent de décompresser dans cette vie qui va beaucoup trop vite. Et plus on voit les épisodes défiler et plus on sent que la fin arrive. Tranquillement, on sait qu’elle approche. Et elle est toujours surprenante ou parfois décevante. Mais dans plusieurs cas, on ressent cette espèce de blues. Le sentiment qui fait qu’on a l’impression que plus rien ne vaut la peine d’être écouté, car eh oui, ces heures nous on fait vivre des émotions. Et c’est ainsi pour quelques heures, en fait jusqu’à ce qu’on retrouve une nouvelle série.