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jugement

J’ai des préjugés envers toutes sortes de monde, de situations, d’expériences. Je suis pas mal certaine que toi aussi. Même si tu penses que non. Surtout si tu penses que non.

Peut-être que tu juges les filles qui se rasent pas, peut-être que tu juges les parents qui font du cododo, les femmes voilées ou ta cousine qui vend du It Works.

Le préjugé du départ est normal. L’humain haït ça, l’inconnu. Préjuger, ça sert à ça : se faire une opinion de départ pour voir ensuite. Le problème, à mon sens, c’est quand on fait d’une opinion temporaire, d’une expérience ou d’un événement rapporté un jugement définitif.

Mettons que toi t’es blonde pis que je te vois te fouiller dans le nez coin Charest/Langelier dans ta Prius, je vais essayer de pas dire à tout le monde que les blondes en Prius, c’est toutes des pas propres. Ça te semble ridicule comme exemple, je sais bien, mais je l’ai entendu plein de fois que une fois au bar y’avait un de même qui sentait pas bon fait que tous les ceuze-là y pusent (ou mentent, ou volent, ou sont pas fiables) ou qu’une fois t’as couché avec une poilue pis god elle était pas propre pis elle parlait juste de Marx pis d’intersectionnalité.

Quand j’ai un préjugé négatif (parce que des fois, ils peuvent être positifs aussi), souvent, ma petite voix me le dit. T’sais, ta pensée pas belle que tu dirais pas à n’importe qui pour pas avoir l’air d’une mauvaise personne… c’est pas mal un signe que t’as quelque chose à aller vérifier. Genre je suis pas raciste/homophobe/élitiste (name it) mais… mais peut-être que toi, comme individu, tu l’es pas, mais ta pensée l’est peut-être un peu. Ça fait pas de toi un mauvais humain, ça te donne juste la possibilité d’apprendre quelque chose.

Source

Une bonne façon de s’ouvrir l’esprit et le cœur aux autres, c’est de s’entourer de toutes sortes de gens et de s’éduquer. Par exemple, quand on a commencé à parler un peu plus d’identité de genre, de non-binarité et que les personnes trans et non binaires ont arrêté d’être invisibles, j’ai dû confronter mes préjugés. Je te dis pas que du jour au lendemain, tout malaise ou trace de transphobie a quitté mon corps, mais j’ai fait le choix conscient de défaire mes préjugés en lisant des articles, en regardant des entrevues et des témoignages, et en parlant à des gens qui en savaient plus que moi. Conclusion : comme toujours, les gens sont des gens. Rien de sorcier.

À l’ère où on peut apprendre et s’éduquer sur à peu près tout, je suis toujours un peu sidérée de voir que les discours haineux et ignorants sont de plus en plus communs. Si on n’arrive pas à accepter la différence des autres (ça se peut, certaines réalités sont si loin de nous qu’on n’arrive parfois pas à les digérer), évitons au moins de tomber dans la méchanceté et de la propager. Le monde sera pas mal plus beau.

Source photo couverture

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