J’aimerais en prendre un break, arrêter de croire que ma vie va s’effondrer d’une minute à l’autre. Mais ma tête part toute seule, je ne lui demande rien, elle le fait à ma place. Ça commence, sans que je puisse en avoir le contrôle. Ma vie s’évanouit à travers les nuages gris qui flottent autour de moi comme des cauchemars.
Comme si ma tête narguait mon bonheur, comme si elle ne voulait pas embarquer avec moi. La petite voix rassurante ne se rend pas à ma conscience, elle se fait enfermer.
Je m’emporte, je ne vois plus la lumière au bout, je ne vois plus rien. J’ai besoin de silence, mais je ne sais plus comment le trouver, je veux fermer mes yeux mais j’en suis incapable.
Je suis la seule victime de cette tornade. Je suis la seule victime de la bourrasque de vent qui m’empêche de me garder droite sur mes pieds.
À chaque fois, ma tête part en vrille, à chaque fois, ma vie s’effondre, à chaque fois, j’ai mal. Un mal aigu et constant, qui menace toujours.
J’ai besoin d’une pause, du silence de l’horizon, de quelque chose à attraper pour m’empêcher de tomber. Réentendre mon cœur battre, mes poumons respirer, mes paupières se laisser aller dans leur va-et-vient.
Oublier qu’il y a toujours ce nuage gris au-dessus de ma tête, prêt à m’asphyxier. Pouvoir me concentrer à m’aimer au lieu de me haïr, pouvoir me concentrer à construire, au lieu de voir tout se démolir.
Réussir à me combattre, et à gagner, recommencer à sourire, à vivre. Comprendre que toujours, j’aurai au-dessus de ma tête cette tempête qui menace. Apprendre à rester debout même quand je n’y crois plus.
Recommencer à ouvrir les yeux, mon cœur et ma tête.
Commencer à comprendre qu’il est parti, qu’il reviendra, mais que toujours je combattrai le mal comme il est venu et comme il partira.