Le minimalisme, mouvement artistique, mouvement de pensée ou mode futile? Et si l’essence du minimalisme n’avait rien à voir avec la blanche pureté des murs soutenant une maison à la décoration immaculée? Et si le minimalisme était plus qu’un grand ménage printanier où l’on se débarrasse de l’inutilité d’une consommation éphémère? Et si je parlais d’un minimalisme engagé, d’un mode de vie écoresponsable axé sur le bien-être plutôt que sur les biens matériaux?
Et si on cessait d’encourager la consommation de masse, pour de vrai cette fois-ci. Et si, avec notre argent durement gagné, on décidait d’encourager le talent des gens exerçant leur métier avec fierté au sein d’un environnement respectueux, à l’image de nos valeurs. Les compagnies locales ne cessent d’éclore. Et si je te disais que le minimalisme engagé pouvait réellement changer des vies?
Souvent, la consommation équitable rime avec la consommation écoresponsable. En communion avec la nature, le minimalisme évolue avec celle-ci. Au lieu de s’étourdir dans les dettes de la consommation de masse, pourquoi ne pas s’étourdir de la beauté se déployant sous nos yeux lors d’une promenade en nature? Reconnecter avec l’origine du monde au lieu de s’affilier aux multinationales douteuses. Prendre le temps de jardiner, rire, jouer. Se nourrir de ce que la nature nous offre au lieu de tonnes de vêtements que l’on ne portera que rarement. Désaveuglé, le minimaliste s’émerveille plus facilement devant la beauté naturelle que le monde a à offrir.
Si le minimalisme peut paraître simplet, il n’y a rien de grossier dans sa simplicité. Le savoir de l’homme est au cœur de sa philosophie. La consommation de l’art, de l’ingénierie et de la science empiète sur les objets dépourvus de sens. Le minimalisme nous reconnecte avec l’essentiel. Je commence à comprendre pourquoi Hugo Latulippe a dit que la poésie était les autres. Je commence à y croire.