Sauter dans le vide, les yeux ouverts. Un mélange de naïveté et de courage. Un mélange de crise cardiaque et de papillons.
Un mélange de questions sans réponse, de « on verra » en oubliant les « si ».
De croisement de doigts, de prières, de grandes respirations.
Finalement, ça prend juste un pied en avant pour y aller vers l’avant. Réussir à faire quelque chose, à construire.
Des fois, faut ouvrir une porte, la plus sombre de toutes, la plus loin. C’est elle qui te mènera là où tu dois aller, celle qui t’ouvrira sur ce qui te fige et te glace l’intérieur.
T’as juste envie de la refermer, de laisser faire. De lâcher prise.
Mais cette fois, tu te laisseras pas aller, parce qu’en lâchant la porte, c’est toi que tu laisses tomber.
Tu vas la laisser ouverte pis sauter l’autre bord, sans te poser de questions. Tu vas affronter tout ce à quoi tu devras faire face. Sans réfléchir, car il le faudra. Tout simplement.
On s’oublie, on se fait peur dans nos pantoufles. On devrait se lever et se combattre.
Nous-même par nous-même.
Pis gagner la bataille. Un peu fatigué et déplumé, mais combien plus fort, dans nos têtes et dans nos cœurs.
Croire en nous, en ce qu’on peut tenir sur nos épaules.
Respirer par le nez, affronter nos maux, devenir plus grand, marcher droit.
Arrêter d’avoir peur de nous, du monde qui nous entoure, de ce qui pourrait nous arriver.
Sauter dans le vide, et voir ce qui nous arrivera de mieux.
Qui nous deviendrons après s’être affronté.
Une fois dans le vide, ta seule solution c’est d’y survivre. Et c’est ce qui t’arrivera, tu survivras peu importe tes moyens.
Tu deviendras assez fort, pour tenir n’importe quoi au bout de tes bras.