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Une histoire de brosse pis d’amour

Il y a des brosses qui virent mal, d’autres que tu oublies, d’autres que t’essaies d’oublier. Il y a celles qui finissent trop vite, ou trop bien et y’a celles qui finissent jamais.

Il y a aussi la nôtre.

Celle qui fait que j’ai mal à la tête de bonheur. Que je suis fatiguée, étourdie, mais heureuse. Il y a cette soirée que je ne pourrai jamais oublier.

Tu me tirais par le bras, je n’avais même pas mis mon mascara. On est partis à la découverte du monde, sans savoir ce qui nous attendait au bout.

Après 2 pintes qui se boivent trop vite, je te regarde.

Maudit que t’es beau.

On s’étourdit mutuellement avec nos histoires, nos rires éclatent. On se découvre, petit à petit, on se raconte trop.

Le temps s’est arrêté sur notre nuage.

On va prendre une marche, on dirait que le monde est mort. On est juste nous deux dans la rue orange des lampadaires. On se tient le bras, on se ramène l’un et l’autre dans le droit chemin.

T’as envie d’aller dans un karaoké.

On s’est mis à chanter « I feel like a woman » comme j’ai jamais chanté cette toune-là. Tu m’as fait oublier le monde qui dansent en ligne (mais tout croche) devant nous. J’ai même oublié le shooter de fort qui me remonte au nez et brûle encore ma gorge. Que l’humidité des gens me donne trop chaud, que je ne suis vraiment pas certaine de la diction des paroles et que la prochaine toune ça va être du Éric Lapointe.

Faut s’en aller, j’ai plus envie de te partager.

Tu me donnes envie de t’embrasser dans le cou pis te mordre l’oreille.

Vais-je passer la barrière de l’aventure?

Faire la courte-échelle pour me « pitcher » dans le vide.

Je suis chamboulée entre un sentiment de danger et de tendresse.

J’ai fermé les yeux et j’ai plongé. J’ai arrêté de respirer, juste pour être certaine de survivre. Ma tête s’est penchée par en arrière, je me suis laissé aller.

T’as accepté le désir que je retenais depuis si longtemps. Tu l’as aspiré, comme si tu en avais autant besoin que moi.

Mon corps tremble encore de ce bonheur.  Mon cœur bat à contre-courant de ce que nous deviendrons demain.

Il y a eu notre nuit, d’amour et d’envie, de rêves et de châtiments.

Celle qui fait que j’ai mal à la tête de bonheur. Que je suis fatiguée, étourdie mais heureuse. Il y a cette soirée que je ne pourrai jamais oublier.

Source photo de couverture: majorleaguedating.com

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