J’ai toujours trouvé fascinant qu’on puisse être entouré de milliers de gens, sans que ça ait un réel impact, et puis, se sentir complètement vivante grâce à un seul être humain.
Une main dans les cheveux, une tête penchée, un regard qui s’attarde. Le flirt, pour moi, ça a toujours été synonyme d’extase. J’aime creuser pour obtenir le trésor que j’ai repéré.
Le genre de trésor qui croise notre chemin et qui nous pousse à nous arrêter pour passer un moment avec lui. Et ce moment, même s’il ne dure qu’une seule soirée, nous donne un second souffle, rosit nos pommettes et fait battre notre petit cœur un peu plus vite.
J’ai recroisé le chemin d’un beau brun dernièrement et, cette fois, je pouvais m’arrêter, alors j’en ai profité.
De fil en aiguille, nos échanges polis se sont transformés en sourires en coin et en sous-entendus. Une main sur la hanche pour appuyer un propos, des éclats de rire fréquents, mais ô combien sentis. S’isoler et se créer une bulle dans une foule.
Les jours ont passé et j’ai perdu toute concentration au boulot. Je faisais cogner mon crayon sur le coin de ma table en attendant que sa réponse sur Messenger apparaisse. Plus les trois petits points faisaient la vague, plus mon cœur chavirait. Je me suis surprise à ricaner toute seule dans l’autobus et à ralentir le pas sur la rue Saint-Jean pour poser mon regard sur toutes les belles choses qui m’entouraient.
Flirter, c’est le désir qui grandit, l’envie de toucher une peau qui nous est inconnue, de laisser nos doigts découvrir les différents « tatous » qui la recouvrent, de se faire désirer ardemment, jusqu’à ce que ça brûle.
Le flirt. Ça te fait perdre 10 lbs et ça te donne envie de gazouiller, même en plein trafic.
Je me suis finalement retrouvée à cogner à une porte toute nouvelle, dans un appartement que je ne connaissais pas, avec un homme mystérieux que j’avais envie de découvrir. Il m’a fait rire, m’a écoutée, m’a tout raconté et a fini par se rapprocher…
Le genre de nuit à laquelle on repense avant de s’endormir seule dans notre lit et qui nous donne la pêche pendant plusieurs jours. Des souvenirs qui font en sorte qu’on rigole de bonne heure, même en écoutant Gino nous parler de la circulation à Montréal. Le genre de récit qu’on chuchote dans l’oreille de sa meilleure amie, une fois que la dernière goutte de sangria a sonné l’heure des confidences, et qui nous donne envie de danser sous la pluie.
Le genre de truc qu’on veut revivre, encore et encore, et qui donne tout son sens à l’expression « vivre le moment présent ».
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