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Mon chéri, je te laisse.

On ne s’apprécie plus, on se ne regarde plus. Je savais que la passion du début allait s’apaiser, mais elle m’a brûlée. Notre routine, notre couple, toi, moi. Ça ne me convient plus. Ma boule de verre s’est brisée et maintenant, je vais briser la tienne. La tienne qui était restée intacte, comme si on n’était plus sur la même planète. Bienvenue sur la mienne…

Chéri, je m’excuse.

Je sais que je vais te voir pleurer, je sais que je vais détruire tout ce qu’on a bâti et qu’on croyait si solide. Je vais t’enlever l’espoir en l’amour pour toujours, je vais t’enlever l’espoir de vivre la vie que tu t’attendais de vivre depuis qu’on est ensemble. Je serai ton bourreau de l’amour, la flèche empoisonnée que ton cœur recevra.

Mais moi là-dedans… je me sens sale et égoïste de te blesser de la sorte. Égoïste de choisir ma vie plutôt que la tienne. J’ai décidé d’être heureuse ailleurs, sans toi, et je m’en veux. Il y a des jours où je me dis qu’il vaudrait mieux que je reste, pour t’épargner la douleur. Que mon bonheur ne doit pas être aux dépens du tien. Que ma vie n’est pas un calvaire avec toi.

Certes, elle ne l’est pas, elle n’est juste pas satisfaisante pour la personne que je suis devenue. Je veux voler de mes propres ailes, je veux n’avoir rien d’écrit sur la prochaine page. Je veux apprendre à me connaître, je veux être seule. Simplement, toute seule, survivre par moi-même. Ne plus me sentir obligée d’être à quelque part, ne plus attendre que les papillons de l’amour reviennent, peut-être. Je ne veux plus devoir ouvrir la porte de ma prison pour être capable de sourire comme je ne l’ai jamais fait. Je ne veux plus sentir notre amour comme un boulet à ma jambe qui m’empêche de sauter.

Tu ne me comprendras certainement pas, je ne te demande pas ça non plus. En fait, je ne te demande rien d’autre que ton pardon, qui un jour viendra j’espère, lorsque ta plaie sera guérie.

Je te laisse seul avec ta peine, avec ton amour à sens unique et tes yeux pleins d’eau. Dis-toi que les miens le sont aussi, dis-toi que tu me manqueras. Je t’ai réellement aimé mon chéri, tellement qu’aujourd’hui, je ne veux plus te garder dans le déni et le mensonge.

Voici ma vérité, mesquine et traîtresse. J’ai décidé de me choisir, pour la première fois de ma vie, mon bonheur passe avant celui des autres.

Je m’excuse de vouloir être heureuse sans toi.

Source photo de couverture

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