Dans ce monde où tromperie et trahison prennent de plus en plus d’importance, je me remets en question, moi pis mes beaux principes.
Parce que ma mère m’a toujours dit d’être honnête et de m’investir dans ce que je fais, je me retrouve aujourd’hui à frapper le mur de Berlin à grands coups de briques dans l’front. Elles sont où, les autres mères comme la mienne, qui ont enseigné les mille valeurs de la Sainte-bible-du-bon-citoyen à leurs enfants? Je ne veux pas vous faire croire qu’on n’a rien à se reprocher, mes belles valeurs pis moi, mais obviously, on a raté le dernier update de 2016.
On vit dans un monde où les « Sorry, t’es parfaite, mais je veux pas de toi, on peut quand même continuer à fourrer. » et où les « T’es vraiment sweet, mais j’veux pas m’engager. » dominent sur l’investissement et la passion. Un monde où les relations humains-technologies prônent sur la chaleur humaine, sur le désir de deux corps entrelacés et sur la passion du regard. Quoique je peux pas vous en vouloir, gang; quoi de plus excitant que d’avoir un catalogue du sexe opposé à portée de main, où on peut juste swiper right pour se commander une nuit enflammée.
Mais que s’est-il passé, entre nous autres, pour qu’on en arrive là? J’imagine qu’à force de se flageller entre nous, on en est venus à s’automéfier et à se rencontrer à grands coups de yolo. Qu’on a lâché prise sur nos beaux principes pour se concentrer sur le masque qu’on allait revêtir pour s’autoprotéger l’cœur. Mais ça nous donne quoi?
Je continue d’espérer qu’il y en ait d’autres, des êtres comme moi, des éternels romantiques qui sont en amour avec l’amour. Je continue d’avancer, à grands coups de naïveté, même si je me cogne le front sur une couple de briques au passage. Je continue d’y croire, parce que ladite Sainte-bible dit que la vie nous apporte toujours ce que l’on mérite.
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