Se remettre d’une peine d’amour, ça fait mal. Pendant un laps de temps qui varie pour chacun, on a l’impression que tous nos organes, nos souvenirs et nos pensées sont déchirés par la douleur. Plus on passe de temps à tout partager avec quelqu’un, ou en tout cas si on le fait sincèrement, on se n’attache non pas juste à la personne, mais aussi aux à-côtés, à tout le contexte dans lequel l’autre évolue. On s’attache au scénario qu’on se bâtit, à nos rêves, à nos objectifs communs, à sa famille, à ses amis, mais encore plus à l’habitude de lui, ou d’elle.
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Quand arrive le jour où tu ressens la boule dans l’estomac – ce feeling qui vole le show et qui s’immisce dans ton quotidien pour que tu admettes qu’en fait, ta relation ne fonctionne plus, qu’il serait préférable de passer à autre chose et de prendre du temps pour toi – le plus dur, c’est souvent de gérer les questions d’ego et les blessures. Que ce soit parce qu’il y a eu une accumulation de conflits non résolus, des changements de cap dans la vie de l’un ou de l’autre, ou encore juste des divergences d’opinions et de tempérament qui font qu’il est impossible pour vous de vous épanouir dans votre relation, c’est rarement une décision commune que de se séparer. La fierté et l’orgueil en prennent un coup, et la bouette post-relation prend toute la place laissée par le vide qu’on ressent invariablement : l’amertume, la tristesse, la culpabilité…
La plupart des gens décident qu’il sera impossible de rester ami (e) avec leur ex à cause de tout ça : «il ou elle a changé, il va toujours y avoir des malentendus, si jamais je rencontre quelqu’un d’autre, ou lui ou elle, comment est-ce qu’on va arriver à gérer ça?». Je remarque ça dans toutes les tranches d’âge. Qu’on ait eu un condo, un chien, des enfants, ou même juste un compte Netflix en commun avec quelqu’un ne change rien au fait que c’est une décision que l’on prend. Ce n’est pas une fatalité.
Pour moi, rejeter l’idée d’amitié, c’est jeter la serviette. C’est abandonner lâchement.
Être ami avec son ex, c’est POSSIBLE! À moins de vivre une séparation dans un contexte de violence, d’abus ou de trahison, je trouve ça inhumain de ne même pas essayer de rester amis. Je suis d’accord : ça ne se fera pas en criant lapin! Vous n’irez pas déjeuner joyeusement le lendemain de votre séparation. Peut-être que ça va prendre beaucoup de temps et que ce sera awckward au début, mais si vous persévérez, vous y arriverez, croyez-moi!
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Quand on aime, on n’arrête jamais vraiment de le faire. Même quand ça fait mal, même quand c’est injuste et souffrant, le cœur ne répond pas à un raisonnement cartésien et lucide. Toute cette estime, cette complicité, cette chimie qui se bâtit entre deux personnes qui partagent une intimité ensemble peut se transformer en amitié sincère et engendrer de magnifiques histoires. Il s’agit de mettre son orgueil de côté, de ne pas faire de drame inutilement et de réellement vouloir le bonheur de l’autre. Ça fait moins mal d’estimer quelqu’un sincèrement et de tenter de préserver une belle amitié, que la barbarie immonde qu’est celle de ressentir de l’indifférence ou d’ignorer quelqu’un pour qui on a un jour ouvert notre cœur et nos tripes.
En plus, je suis convaincue que c’est meilleur pour ton karma, plutôt que de lancer des œufs sur son char un an plus tard quand t’as pris un verre de trop..!
AA ♥