J’ai toujours aimé l’école. Le jour où j’ai attrapé la varicelle et que j’ai compris que je devais rester à la maison, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’ai toujours exagérément aimé l’école et, plus particulièrement, la rentrée. Cette année, mon petit homme de 5 ans faisait ses premiers pas dans la cour des grands. J’étais fière et excitée. Je trouvais ça tellement merveilleux de le voir à son tour entrer dans le monde de la connaissance et de la découverte.
Ça, c’était avant. Avant que l’école ne devienne mon pire cauchemar.
Depuis la rentrée, ma vie est devenue complètement chaotique. Mon niveau de stress a triplé, je suis partout pis nulle part à la fois, bref, je suis une catastrophe ambulante.
Chacune de mes damnées journées commence par le maudit cadran. Le snooze est devenu mon meilleur ami/pire ennemi. J’étire la sauce jusqu’à ce que j’en vienne à une situation critique. #jemelevealheurequejedevraispartir
Le deuxième défi de ma journée, c’est de faire manger mon fils-ben-trop-girouette-avec-une-mémoire-de-poisson-rouge-qui-oublie-toutes-les-deux-minutes-qu’il-est-en-train-de-déjeuner. Ça fait que je passe mon temps à lui demander de retourner s’asseoir pour manger (oui, j’ai pensé l’attacher sur sa chaise. Plusieurs fois.). Après le déjeuner qui dure 1 heure, il me reste environ 10 minutes pour accomplir « bioniquement » les tâches suivantes : Préparer le lunch de fiston et m’organiser pour qu’il soit habillé, peigné, dents brossées et visage minimalement lavé. Simples tâches, me direz-vous? La réalité, c’est que la boîte à lunch de la veille n’a pas été vidée, j’ai oublié de mettre les restes du souper (prévus pour la boîte à lunch) au frigo et les vêtements propres sont partout sauf là où ils devraient être (vous comprendrez pourquoi je vis dans un tel capharnaüm un peu plus tard). Et il semblerait que mon garçon se soit donné comme mission de collaborer le moins possible. Ce qui fait que lorsque je sors enfin de la maison, je suis au bord de la crise cardiaque. Je me tape ensuite le trafic pour reconduire trésor à l’école à l’heure et ainsi lui éviter une grosse étampe RETARD en rouge dans son agenda (parce que c’est tellement de sa faute s’il est en retard. Not.).
Puis, dans un métro bondé et puant, je me dirige au boulot, où j’arrive, inévitablement, encore en retard…
Après ma longue journée de travail, la galère recommence à nouveau : Métro, trafic et odeur de dessous de bras chauffé en bonus. Vite, vite, vite, on revient à la maison (dans le trafic encore, maudits travaux!) et c’est la course folle pour cuisiner un semblant de repas, manger, laver et essayer de mettre au lit le petit homme.
Si seulement c’était juste ça. Hé non! Semble que fiston, il ne réagit pas si bien que ça à sa rentrée scolaire. Alors, une journée sur deux, je gère les crises de Monsieur, le roi de la maison, qui n’en a rien à foutre que maman soit au bord de la crise de nerfs.
Tout ça, en moins de deux heures. Pas le temps de respirer, et encore moins de penser. Une fois l’enfant au lit, il me reste juste assez d’énergie pour partir une brassée de lavage, pis l’oublier là. Ce qui explique les piles de linge sales/propres partout dans la maison, la boite à lunch pas vidée et les restes de table oubliés sur le comptoir.
Je perds finalement connaissance dans mon lit, épuisée de ma journée, en sachant très bien que le cadran ruinera encore une autre journée ensoleillée demain matin.
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La vérité, c’est que je suis une personne stressée, tout le temps, ou presque. En plus, je suis extrêmement sensible aux différents stimuli. Les gens, les bruits, l’environnement : tout m’agresse. Alors, on s’entend que depuis quelques semaines, je suis servie. Y’a absolument pas une once de zénitude dans mon pauvre petit corps.
Pis je te jure que j’essaie! J’essaie en maudit d’être zen. Je me suis téléchargé plein d’applications de méditation à écouter dans le métro pis dans le char en allant chercher fiston. Ça ne fonctionne pas pantoute. Avec le paquet de monde dans le métro pis les nids de poule dans Hochelaga, c’est juste agressant. J’ai donc choisi le silence. Pour l’instant.
J’ai aussi essayé d’instaurer une période de relaxation lorsque nous rentrons, mon coco et moi, à la maison le soir. Mais la relaxation, ça me stress ben trop.
J’ai tenté de me lever plus tôt aussi… mais Monsieur Snooze n’a pas vraiment l’air d’accord.
Je sais bien que cette réalité-là, tous les parents la vive. Et je réalise à quel point cela demande un max d’adaptation pour toute la famille. Mais, je l’avoue, j’étais loin de m’imaginer à quel point!
Chers parents super-héros, comment arrivez-vous à conserver votre équilibre mental dans ce chaos?
Car moi, sérieusement, je suis sur le bord de me caller un burn out.