Ça fait un bout déjà.
Quelques semaines ?
Peut-être 1 mois que tu m’as dit que ça s’arrêtait ici.
C’est plus tellement clair.
Faque comme je disais, ça s’est arrêté là, j’ai refait mon sac à dos, ramassé mon pyjama et je suis partie. Je comprenais pis je comprenais pas en même temps. 2 mois avec toi, ça avait passé tellement vite. Si vite que je m’étais habituée à te serrer dans mes bras, à dormir la tête sur ton épaule et à débarquer chez vous pour jaser de tout et n’importe quoi. Mais semble-t-il que chaque bonne chose a une fin. Sauf que cette fois, c’est pas moi qui a décidé de quand allait être la fin.
C’est quoi tomber en amour ? Comment on est supposé se sentir ? Qu’est-ce que c’est supposé changer ?
Je peux pas répondre, je le sais pas plus que toi. De nos jours, on dirait qu’on est tellement plongés dans une société où on est constamment bombardés d’informations et de relations rapides, sans signification réelle, qu’on perd de vue comment l’amour est supposé se manifester. On est bien avec quelqu’un, c’est le fun pis toute. Mais est-ce suffisant ? C’est tu assez ça, que ça soit « cool » pour dire qu’on est dans une relation ?
Le confort, l’attirance physique, la bonne entente entre deux personnes peuvent-ils être des raisons suffisantes pour se solder en un couple ?
Ah pis whatever.
Tu me manques, tes jokes me manquent, ton sourire et ton rire ben trop fort me manquent. Avec toi, c’était nice de faire n’importe quoi. Tu me sortais de ma zone de confort. T’étais différent de comment je suis. Pas technologique pour 2 cennes, mais tellement vrai. Tellement toi.
T’sais, on s’entend encore bien toi pis moi. À chaque fois où je te vois, je réalise à quel point ça me rendait heureuse de t’avoir dans mon quotidien. De se faire à souper le jeudi soir, de s’étendre sur une conversation philosophique ou un débat quelconque jusqu’à en oublier nos devoirs. Nos divergences d’opinions qui m’ont fait grandir.
Je m’ennuie de toute toi. Ton intégrité physique et ton âme de yolo.
Je sais qu’un moment donné je vais t’oublier, mais je sais pas combien ça va prendre de temps.
C’est quand on vit des ruptures situationnelles comme ça qu’on se rend compte à quel point c’est important de savourer chaque moment dans une vie. Y compris les matins à me réveiller avec toi, les regards pleins de sous-entendus, te tenir la main. Les phrases balbutiées qui étaient, en fait, des compliments. Parce que tout ça, ça revient pas.
Demain matin, ça peut tout sacrer le camp.