Tout le monde en parle, tout le monde est sous le choc, tout le monde (ou presque) compatit. Ce qui est arrivé ce mercredi à Paris, au Charlie Hebdo, démontre qu’il y a encore beaucoup de gens en ce monde qui n’ont aucun respect pour une liberté qui est supposée être fondamentale. La liberté de penser tout haut. De penser sur papier. La liberté de dessiner, même satiriquement, et ce, avec humour, un fait ou une opinion. La liberté d’expression. La liberté de presse est une valeur de la démocratie libérale pour laquelle nous nous sommes battus et pour laquelle nous continuerons à le faire, surtout aujourd’hui.
12 personnes sont mortes pour avoir mis sur papier des pensées, en dessins.
La planète entière est en deuil. Pour les victimes et leurs familles et amis d’abord, mais aussi en raison de cette attaque directe au journalisme.
Des dessinateurs hors-pairs, un journaliste et un policier ont écopé, tout cela au soi-disant nom d’un prophète. Foutaise!
Mais attention, j’aimerais souligner qu’il ne faut pas mettre la faute sur l’Islam, mais plutôt sur des individus qui comprennent mal les fondements d’une religion. La religion, peu importe laquelle, ne fait que regrouper des croyances et joindre l’homme à un dieu. Mais aucun dieu n’incite au mal, à ce que je sache.
Même l’Iran a décrété que « tout acte terroriste contre des innocents est étranger à la pensée et aux enseignements de l’Islam ». Ces actes sont « la continuité d’une vague de radicalisme et d’une violence physique et mentale sans précédent » qui « se sont répandues dans le monde ces dix dernières années », a déclaré la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, citée par l’agence officielle Irna.
Ce que j’ose espérer, c’est que les pouvoirs politiques ne vont pas entreprendre des mesures extrêmes pour contrer la lutte terroriste, qui pourraient aller jusqu’à restreindre notre liberté d’expression…
Les millions de musulmans, d’islamistes, de chrétiens, (etc.) et de pratiquants ou non-pratiquants qui sont pacifistes, ils sont Charlie.
Nous, La , nous sommes Charlie.
Laissons nos crayons parler en paix, car il vaut mieux laisser couler l’encre que le sang, n’est-ce pas?
Caroline Prud’homme, réviseure.