Une ride d’autobus de St-Augustin à Charlesbourg, c’est long en petit péché.
Près de deux heures pour être plus précis.
Aussi ben rendre l’utile à l’agréable (soupir).
J’ai vu une annonce à la télé (vous aussi si vous n’hibernez pas encore). Cette annonce aborde la problématique des troubles anxieux. Elle met en scène des gens comme vous et moi, dans des activités du quotidien, comme un meeting au resto avec une équipe de travail, une file d’attente à l’épicerie. On nous fait alors «entrer» dans leur tête afin de voir ce qui s’y passe réellement, puisqu’on ne peut le constater à l’œil nu. C’est frappant et très efficace.
Ces troubles si subtils qui ne sont pas apparents, mais qui font mal. Passionnée de psychologie que je suis, j’ai décidé de vous sensibiliser chères Crépues, à cette réalité qui touche 16% des québécois.
L’anxiété, ça touche tout le monde au cours d’une vie. Les femmes adultes ont 2x plus de chance (ou de malchance devrait-on dire) d’en souffrir que les hommes au cours de leur vie. Que ce soit avant un examen, lors d’une entrevue pour une job, quand tu cours ton premier demi-marathon ou quand survient une séparation amoureuse. En fait, l’anxiété est une réponse normale du corps, il s’agit d’un mécanisme de protection qui, lorsqu’il est utilisé à fréquence occasionnelle, n’est pas dangereux.
Par contre, quand l’anxiété devient généralisée et qu’elle ne disparaît que très rarement, qu’elle affecte la vie et le fonctionnement social de la personne qui en souffre, c’est plus préoccupant et il est essentiel d’en prendre soin. Bien souvent, la personne atteinte se rend compte de son mal-être et l’anxiété se présente dans certaines situations sans avoir de raison apparente.
Les troubles anxieux sont divisés en quatre catégories distinctes : les phobies, le trouble d’anxiété généralisé, le trouble panique/agoraphobie et l’état de stress post-traumatique.
Bien entendu, il existe des facteurs de risque associés. Certaines personnes sont plus vulnérables. Leur type de tempérament, leur stabilité émotionnelle, la dépendance à une substance par exemple, peuvent prédisposer des personnes à en développer un.
L’anxiété a des répercussions sur le psychologique, mais aussi physique.
Physiquement, elle peut être représentée par des troubles du sommeil, des maux de tête, des palpitations cardiaques, une transpiration excessive, des tremblements et bien d’autres.
Psychologiquement, elle affecte la concentration et rend le sujet inquiet.
Bien entendu, il est possible d’avoir des manifestations supplémentaires que celles nommées ci-dessus.
Le point positif dans tout ça, c’est que les troubles anxieux, ça se soigne. Mais il ne faut pas attendre d’être submergé par l’anxiété avant d’aller consulter. Lorsque non soignés, ils peuvent évoluer en dépression ou causer des idéations suicidaires (ce qu’on ne veut vraiment pas). Les traitements proposés sont notamment la psychothérapie ainsi que l’usage d’anxiolytiques, lorsque nécessaire. Le fait de maintenir de bonnes habitudes de vie est également très aidant.
Si vous vous reconnaissez dans tout ça ou un proche, n’ayez surtout pas peur d’aller chercher des ressources (médecin de famille, CSSS, psychologue). Elles sont là pour ça!
Ce n’est pas parce que ça ne se voit pas que c’est moins important. Une bonne santé mentale, c’est conditionnel à tout.
Source et renseignements supplémentaires ici.
Alexe Raymond, réviseure, raymond.alexe@gmail.com