Pour changer, ça prend de la motivation, des convictions et de l’énergie. En ce début d’année, j’en profite pour vous parler du changement. Celui-ci peut être de nature comportementale et peut avoir une signification et un but différents pour chaque personne. Pour changer un comportement, ça prend du temps, beeeen du temps.
C’est ici que la motivation entre en jeu.
Perso, je crois pas aux résolutions du Nouvel An parce que le changement, on le réalise pour vrai peu importe le temps dans l’année. Quand on est prêt.
Le plus kitch est de s’abonner au gym en janvier. Come on, si ton objectif est d’être en meilleure forme physique et d’améliorer ta santé, commence ça no matter le mois! Si tu penses que d’avoir une belle carte plastifiée va te changer ou t’obliger à y aller, tu te mets le doigt dans l’œil mon ami.
Une des raisons pour lesquelles les gens ont peur du changement, c’est parce qu’ils sont bien avec leurs habitudes et routines ordinaires et que cela prend des efforts pour chambouler ce qui est déjà établi. C’est donc en apparence plus facilitant de laisser ça d’même. Comme un vieux pyjama avec des trous qu’on refuse de remplacer parce qu’on y est habitué. Ça induirait un certain stress de le perdre à tout jamais. Avec les habitudes de vie, same thing.
Quand on change, c’est un peu comme se jeter dans le vide. On sait pas si ça va marcher, on sait pas si on va avoir l’air fou, si ça va pas être pire après. On a peur des commentaires des gens qui n’iront pas nécessairement dans le même sens que nous.
Tout ce que je peux vous dire c’est qu’on regrette jamais un changement, parce que même si ça n’a pas marché exactement comme on le voulait, on apprend toujours, on retire énormément de tout le processus. On est ainsi plus prêt à faire face au prochain changement qu’on voudra induire dans notre vie.
Quand j’étais petite, j’étais ultra routinière, j’haïssais les nouvelles affaires pis veniez pas me parler de changer quelque chose dans ma vie, parce que c’tait non. J’étais ben de même et j’étais sûrement convaincue que ma vie ne pourrait être mieux que ce qu’elle était au même moment.
Depuis environ 2 ans, je fais exprès de changer. En 1 an, j’ai changé. Beaucoup.
Personnellement, j’ai décidé de « m’auto-jeter » dans le vide parce que je savais que c’était ce que j’avais besoin pour évoluer. C’est épeurant au début, mais une fois qu’on est lancé, on est plus « arrêtable ».
En 365 jours, j’ai changé de style, coupé mes longs cheveux (pour le guts), retiré de ma vie les gens qui ne m’apportaient rien et qui me scrappaient plus qu’autre chose, testé mes limites, compris que l’alcool pis moi on serait jamais amies et j’ai donc arrêté (pratiquement) d’en boire, décidé que l’entraînement était important pour moi, et ce, peu importe le jugement des gens qui trouvent que j’en fais trop.
Mon plus bel accomplissement est toutefois d’apprendre à bien vivre avec moi-même. J’ai crissé la dépendance affective à la porte après avoir été en couple presque tout le temps depuis que j’ai 16 ans. J’ai finalement compris que je suis bien by myself et que j’ai pas besoin d’être en duo pour me réaliser et être heureuse. Même que j’ai rarement été aussi heureuse que maintenant.
Faut croire que la vingtaine m’apporte de la sagesse.
Je prends encore ben des mauvaises décisions, mais là… faut pas trop en demander!
L’essentiel pour que ça réussisse, c’est que vous croyiez en vous. Non c’est pas un vieux conseil de matante que j’ai lu dans un Châtelaine de 1979. C’est moi qui vous le dis là. La motivation dite intrinsèque (qui provient de vous-même) est la plus puissante et la plus profitable. C’est celle-là qui vous empêche de lâcher quand vous vous faites critiquer par les gens, qui vous fait tenir bon même quand ça vous tenterait de tricher une fois. Parce qu’avec elle, vous ne perdrez jamais votre objectif de vue. Chaque maudit matin, vous allez vous rappeler pourquoi vous avez pris la décision de modifier votre vie et vous allez continuer. Le mental, c’est fort, pour ne pas dire que c’est tout (dans le sens de everything). C’est la différence entre ton 9,5 km et un 10 km, même si tu penses mourir.
Faut que tu comptes sur toi. Toi seul.
Attends pas des autres qu’ils te motivent ou t’encouragent.
Refuse de changer pour quelqu’un d’autre, genre un gars.
Et surtout, assure-toi de le faire pour les bonnes raisons.
Caroline Prud’homme, réviseure.